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Stratégie

Pourquoi quitter l’Égypte ?

Créé le

18.12.2012

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Mis à jour le

21.12.2012

L’Égypte post-Printemps arabe ne fait-elle plus rêver les banques françaises ? Mi-décembre, Société Générale a annoncé la cession de sa filiale, National Société Générale Bank (NSGB), valorisée à 2,5  milliards de dollars pour 160  agences. À la fin du mois, c’était au tour de BNP Paribas de changer de propriétaire dans le cadre d’une opération à 500 millions de dollars. Dans les deux cas, l’acquéreur vient du Golfe. Société Générale a signé avec la qatarie QNB, BNP Paribas avec la dubaïote Emirates NBD. «  Cette cession est purement opportuniste », assure-t-on du côté de Société Générale. En se séparant de la 4e banque égyptienne, l’établissement de la Défense empoche une plus-value de 350  millions d’euros et améliore son ratio de fonds propres durs sous Bâle  III de 30  points de base : une aubaine en ces temps de deleveraging généralisé. Côté acquéreur, la demande est forte. Emirates NBD met ainsi un premier pied en Afrique, marché très convoité. QNB est plus ancien sur le continent : déjà présent en Libye, en Mauritanie, aux Soudan (Nord et Sud) et en Tunisie, il a acquis en janvier dernier l’Union marocaine des banques, un petit établissement du Royaume chérifien qui lui permet de prendre position dans cet autre grand marché d’Afrique du Nord (32  millions d’habitants, contre 84 pour l’Égypte). Les banques marocaines ne sont pas en reste et travaillent depuis longtemps leur réseau africain, BMCE et Attijariwafa étant les fers de lance de cette stratégie. Ne reste donc de la présence française en Égypte que le Crédit Agricole et sa quarantaine d’agences. HSBC, Intesa Sanpaolo et Barclays complètent le tableau européen.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº755