Square

Entreprises en difficulté

Pour une meilleure maîtrise des risques

Créé le

23.03.2012

-

Mis à jour le

28.03.2012

Pépinière Delbard : redressement judiciaire en novembre 2011, repris en mars 2012 – Photowatt : redressement judiciaire en novembre 2011, repris en février 2012 par EDF – Seafrance : liquidation judiciaire en novembre 2011 – Lejaby : liquidation judiciaire en décembre 2011 – Petroplus (Seine-Maritime) : redressement judiciaire en janvier 2012 – Caddie : redressement judiciaire en mars 2012…

Après une crise de liquidité qui a mis les banques en péril, celle de la dette souveraine qui a fragilisé les États, la crise économique va-t-elle peser sur les entreprises en 2012 ?

Certes, l’année 2011 a montré une quasi-stabilisation des défaillances d’entreprises, bien qu’à un niveau élevé, comme le souligne l’étude récemment publiée par Deloitte et Altarès sur ce sujet : 58 000 procédures de sauvegarde, redressements judiciaires ou liquidations ont été prononcés l’année dernière, soit une diminution de 1 % par rapport à  2010. Étiage avant la décrue ou calme avant la tempête ?

L’assureur crédit Euler ​Hermes anticipe quant à lui un « rebond des défaillances au niveau mondial » en 2012 : l ’indice global de défaillances [1] élaboré par ce dernier passerait de -3 % en 2011 à +3 % cette année. Cet accroissement serait plus marqué encore en France, avec une progression de l’indice de sinistralité de 4 % (-3,5 % en 2011).

Face à ces évolutions, les banques devront-elles ajouter une inconnue à l’équation du financement des entreprises et continuer à les accompagner dans un environnement contraint non seulement par les nouvelles réglementations, Bâle III en tête, mais aussi par une montée des défaillances et du coût du risque ?

Une fois n’est pas coutume, ce n’est pas l’équipe de rédaction de Revue Banque qui a planché sur le dossier, mais Éric Séverin, enseignant-​chercheur à l’IAE de l’Université de Lille et membre du laboratoire LEM, spécialiste de cette problématique, qui a réuni des experts de haut niveau, tant universitaires que professionnels. Ceux-ci livrent en exclusivité les résultats de leurs travaux, tant sur les propositions de solutions nouvelles comme les « trajectoires de défaillance » (pour détecter les difficultés en amont) ou la prepack-cession, que sur l’analyse des solutions existantes et leur efficacité.

1 Euler Hermes surveille l'évolution historique des défaillances plutôt que leur nombre absolu, en calculant un indice des défaillances fondé sur une base 100 en 2000.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº747
Notes :
1 Euler Hermes surveille l'évolution historique des défaillances plutôt que leur nombre absolu, en calculant un indice des défaillances fondé sur une base 100 en 2000.