Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) vont pouvoir se financer plus aisément à moyen et long terme via des placements privés (Euro PP). Dans le contexte actuel de désintermédiation et alors que le crédit aux entreprises est aujourd’hui atone, un accord de Place préfigurant une charte des placements privés a été présenté le 8 janvier par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Ile-de-France et la Banque de France, initiateurs du projet. Une soixantaine d’acteurs (émetteurs, investisseurs, intermédiaires, banques…) ont travaillé 6 mois durant pour chercher des solutions pour les financements non bancaires des ETI à plus de 5 ans et à moins de 1 an, actuellement problématiques.
La charte, qui devrait être validée courant février, standardise en 30 pages les procédures pour ces opérations entre une entreprise non notée et un nombre limité d’investisseurs. Né mi-2012, le marché des placements privés a pesé 3,9 milliards d’euros en 2013. « L’idée est d’atteindre les 10 milliards d’euros, l’équivalent du Schuldschein allemand l’année dernière », a précisé Robert Ophèle, sous-gouverneur de la Banque de France.
L’objectif est aussi, à terme, de baisser le seuil des entreprises concernées par les placements privés pour y intégrer aussi des PME, et d’étendre leur marché au niveau européen.
Pour le financement à court terme des ETI, le consensus de Place préconise de développer l’utilisation des billets de trésorerie, en informant davantage les ETI sur ces produits et en assouplissant leur règlementation. L. B.