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Panorama des principles opérations dans le monde

Créé le

23.04.2015

-

Mis à jour le

27.04.2015

  • GE Capital a cédé sa filiale de crédit à la consommation en Australie et en Nouvelle-Zélande, pour 8,2 milliards de dollars australiens, à un consortium d’investisseurs financiers. Outre la banque allemande Deutsche Bank, il est composé de Kohlberg Kravis Roberts & Co (KKR), l’un des plus anciens fonds d’investissement américains, et de Värde Partners, fonds alternatif basé à Minneapolis, Londres et Singapour. Le conglomérat local Wesfarmers et Apollo Global Management avaient également déposé une offre commune. Cette filiale spécialisée compte plus de 3 millions de clients et des partenariats de longue date avec la plupart des grands noms de la distribution en « Australasie ». Cette cession représente pour le conglomérat américain une nouvelle avancée dans sa stratégie de réduction de son bras financier, lequel a été lourdement victime de la crise de 2008. Il y a quelques mois, General Electric avait déjà vendu ses activités de crédit à la consommation en Scandinavie à l’espagnol Banco Santander, pour 700 millions d’euros.
  • Citigroup a annoncé la vente, pour 4,25 milliards de dollars, de sa filiale de crédit à la consommation OneMain Financial à sa compatriote Springlef. Basé à Baltimore, OneMain Financial est intégré dans Citi Holdings, une structure créée durant la crise financière pour y regrouper tous les actifs que Citigroup entendait vendre ou liquider. OneMain distribue des crédits personnels pour les dépenses non prévues, tels que frais médicaux ou réparations automobiles, ou pour des achats d’un montant relativement modeste (TV, réfrigérateur…). Il s’agit d’une étape majeure dans la stratégie de la troisième banque américaine de se séparer de ses actifs non stratégiques et de se recentrer sur une clientèle plus fortunée. Depuis 2009, Citigroup s’est déjà délesté de 60 entités, qui représentent plus de 700 milliards de dollars d’actifs. Fin 2014, les actifs de Citi Holdings ne représentaient plus que 5 % de ses actifs totaux, après avoir culminé à 30 % juste avant le déclenchement de la crise des subprime. Suite à cette cession, la banque américaine attend une contribution de l’ordre de 1 milliard de dollars à son bénéfice avant impôt.
  • Banco Santander a déposé une offre non contraignante pour le rachat de la banque portugaise Novo Banco, sans dévoiler le montant proposé. Novo Banco rassemble les actifs « sains » de Banco Espirito Santo (BES), un établissement bancaire portugais sauvé de la faillite par un renflouement de l’État en août dernier. Les autorités portugaises espèrent la vendre d’ici l’été pour récupérer leur mise. Avec plus de 72 milliards d’euros d’actifs, il s’agit de la troisième banque du pays. Le géant bancaire espagnol, déjà présent au Portugal à travers sa filiale Santander Totta, espère ainsi se renforcer chez son voisin ibérique. Quelques jours plus tard, la Banque du Portugal a annoncé avoir retenu cinq candidats sur les sept offres qui lui avaient été soumises. Même si la banque centrale n’a pas donné la liste des candidats retenus, ceux encore en lice pour la troisième phase du processus de vente seraient Banco Santander, les groupes financiers chinois Anbang et Fosun, ainsi que les fonds d’investissement américains Apollo et Cerberus. À présent, ils ont jusqu’à fin juin pour soumettre leurs offres fermes à la Banque du Portugal.
  • Union Bancaire Privée (UBP) a conclu un accord en vue d’acquérir les activités internationales de gestion de fortune de Royal Bank of Scotland (Coutts). En revanche, Royal Bank of Scotland (RBS) conservera son activité de banque privée au Royaume-Uni. La banque genevoise met ainsi la main sur plus de 30 milliards de francs suisses d’actifs et plus de 1 300 collaborateurs localisés en Suisse, à Monaco, au Moyen-Orient (Abou Dabi, Dubai, Qatar) à Singapour et à Hong Kong. L’Union Bancaire Privée n’en est pas à son coup d’essai. Ces dernières années, elle a fait de la croissance externe sa marque de fabrique. En effet, UBP a racheté les activités de banque privée internationale de Lloyds en 2013 (10 milliards de francs suisses sous gestion) et les activités suisses d’ABN Amro en 2011 (12 milliards de francs suisses sous gestion). Cette nouvelle acquisition marque une étape majeure dans sa stratégie de croissance, en lui permettant de renforcer de manière significative ses activités de gestion de fortune ainsi que sa présence à l’international, tout particulièrement en Asie et au Moyen-Orient.
  • À retrouver dans la revue
    Revue Banque Nº784
    RB