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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

24.04.2018

-

Mis à jour le

26.04.2018

  • BBVA vient d’annoncer son entrée dans le capital de l’allemande SolarisBank ainsi que sa contribution à une levée de fonds – pour près de 100 millions d’euros – afin de renforcer sa participation dans la britannique Atom Bank (39 %), dont elle détient déjà 29,5 % du capital depuis 2015. Fondée en 2014 et basée à Durham, dans le nord-est de l’Angleterre, la néobanque a obtenu une licence bancaire en juin 2015 puis lancé son service en avril 2016. La banque 100 % mobile britannique propose actuellement des comptes d’épargne à taux fixe, des prêts immobiliers et des prêts aux PME. Atom Bank souhaite utiliser cet apport en capital d’un montant total de 149 millions de livres pour développer de nouveaux produits dans les prochains mois (comptes courants, cartes bancaires…) et ainsi enrichir son offre pour les jeunes adultes et les PME à la recherche d’alternatives aux banques traditionnelles. Ces deux transactions s’inscrivent pleinement dans la stratégie de transformation digitale du groupe bancaire espagnol initiée depuis maintenant plusieurs années, au moyen notamment d’une politique dynamique d’acquisitions et d’investissements : la mexicaine Openpay, la finlandaise Holvi, Spring Studio et Maldiva Solucion en Espagne, ou encore Simple aux États-Unis.
  • Crédit Agricole, via sa filiale spécialisée Crédit Agricole Consumer Finance (CACF), est entré en négociations exclusives avec la banque espagnole Bankia, en vue de créer une société commune dans le crédit à la consommation. CACF a déjà un pied au sud des Pyrénées sur le segment du crédit automobile, à travers FCA Bank, une coentreprise créée avec Fiat Chrysler. Pour autant, son encours dans ce secteur reste faible, à 1,2 milliard d’euros, contre 82,6 milliards pour l’ensemble du groupe à la fin 2017. Ce partenariat stratégique vise à accélérer le développement de Crédit Agricole Consumer Finance en Espagne, aujourd’hui cinquième marché en Europe pour le crédit à la consommation, derrière le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France et l’Italie. Ce marché est également en pleine croissance, avec des encours qui ont progressé de près de 13 % sur la période récente. Côté Bankia, il s’agit de lui permettre de disposer d’une filiale dédiée et de capitaliser sur l’expérience et le savoir-faire de l’un des principaux acteurs du crédit à la consommation en Europe. Aujourd’hui, le marché espagnol est dominé par le numéro un bancaire national, Banco Santander, via notamment sa coentreprise détenue à 51 % avec les magasins El Corte Inglès. Bankinter, Cetelem et la Financière Carrefour complètent le top 5. L’objectif des deux partenaires est d’avoir une part de marché de plus de 7 % à l’horizon 2020, contre près de 4,8 % actuellement.
  • Natixis a réalisé des investissements stratégiques dans trois boutiques indépendantes de conseil en fusions-acquisitions. Plus précisément, il s’agit de deux participations majoritaires dans le britannique Fenchurch Advisory Partners, spécialiste du corporate finance dédié exclusivement au secteur des services financiers, et dans Vermilion Partners, réputé pour les transactions transfrontalières impliquant la Chine et le conseil en M&A vers et depuis le marché chinois. Ce dernier dispose de bureaux à Pékin, Shanghai, Shenzhen, Londres et Munich. Par ailleurs, la filiale de BPCE prendra une participation minoritaire dans le français Clipperton, une boutique spécialisée dans le conseil en M&A pour le segment des nouvelles technologies. Implanté à Londres, Berlin et Paris, il s’agit d’un des leaders européens du conseil financier aux entreprises technologiques. Depuis 15 ans, la société est intervenue dans plus de 230 transactions à travers le monde. Absent du conseil en M&A il y a cinq ans, Natixis avait acquis en 2015 la filiale française de Leonardo & Co (rebaptisé « Natixis Partners ») et l’espagnol 360 Corporate, puis, en 2016, l’américain Peter J. Solomon. Grâce à ces opérations, Natixis va donc accélérer l’internationalisation de ses activités et étoffer son offre de conseil en fusions-acquisitions avec un réseau de plus de 200 banquiers au travers de six marques sur trois continents.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº820