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encadré

Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

23.01.2017

-

Mis à jour le

30.01.2017

  • Lloyds Banking Group (LBG) va racheter l’activité de cartes de crédit de la banque américaine Bank of America au Royaume-Uni pour 1,9 milliard de livres. Il s’agit de sa première acquisition d’envergure depuis son sauvetage par l’État britannique en 2009. Le gouvernement avait alors injecté 20,5 milliards de livres dans le capital de Lloyds Banking Group. Numéro un de la banque de détail outre-Manche, Lloyds espère à la fois renforcer sa position et diversifier ses revenus. Ainsi, cette opération lui permettra de porter sa part de marché dans le domaine des cartes de crédit à 26 %, contre 15 % actuellement, soit juste derrière le leader historique, Barclaycard. En outre, le groupe bancaire britannique verra ses revenus augmenter de 650 millions de livres, soit 4 % environ. Cette acquisition est parfaitement conforme avec la vision stratégique actuelle des dirigeants de LBG qui est de croître en tant qu’établissement recentré sur la banque de détail et commerciale au Royaume-Uni.
  • KBC a signé un accord avec la Banque Nationale de Grèce pour l’acquisition de ses deux filiales en Bulgarie, United Bulgarian Bank (UBB) et Interlease. À la tête d’un réseau de 190 agences, UBB est la quatrième banque bulgare en termes d’actifs. Elle détient notamment une part de marché de 11 % sur le segment retail (avec 900 000 clients particuliers). Quant à Interlease, il s’agit du troisième fournisseur de services de leasing en Bulgarie avec une part de marché de 13 %. Le groupe bancaire belge est présent sur le marché bulgare depuis 2007 par l’intermédiaire de CIBANK (250 000 clients, 97 agences) et de l’assureur DZI Insurance. Cette opération donnera naissance au troisième établissement bancaire du pays, avec une part de marché de 11 % environ, mais surtout au premier groupe de bancassurance de Bulgarie (voir Encadré 4). Cette transaction offre une opportunité unique de renforcer la position de KBC en Bulgarie et marque une étape importante dans son expansion en Europe centrale et orientale.
  • Société Générale va céder sa filiale en Croatie, Splitska Banka, à la banque hongroise OTP Bank. Dix ans plus tôt, Société Générale l’avait rachetée pour un milliard d’euros à la banque italienne Unicredit. La transaction, dont le montant n’a pas été dévoilé, impliquera néanmoins une perte d’environ 240 millions d’euros pour la banque française. Cinquième acteur bancaire croate, Splitska Banka totalise plus de 3,5 milliards d’euros d’actifs. Déjà présente en Croatie, la part de marché de la banque OTP Bank va ainsi se hisser autour de 10 %. Même si la Société Générale considère l’Europe centrale et orientale comme une zone géographique à fort potentiel de croissance, sa stratégie dans cette région du monde consiste aujourd’hui à concentrer sa présence sur les marchés où elle peut se positionner parmi les banques de premier plan, c’est-à-dire là où elle dispose de la taille critique. Parmi ses principaux marchés figurent notamment la République tchèque (avec sa filiale Komercni Banka) et la Roumanie (avec sa filiale BRD).
  • Goldman Sachs est entrée en négociations exclusives avec le fonds Equistone pour racheter la majorité du capital du comparateur français de crédits immobiliers, Meilleurtaux. Le fonds d’investissement Equistone Partners Europe est l’actionnaire principal de Meilleurtaux depuis avril 2013. La banque américaine a été choisie parmi une dizaine d’investisseurs potentiels au cours d’un processus d’enchères. Lancé en 1999, le comparateur et courtier français en crédit immobilier s’est progressivement diversifié vers les produits d’assurance et d’épargne. Le site Meilleurtaux.com revendique aujourd’hui 3 millions de visites mensuelles et un réseau de près de 250 agences franchisées. Avec ce rachat, Goldman Sachs poursuit sa stratégie de développement initiée depuis plusieurs mois dans les activités de banque de détail. L’objectif est de sécuriser son accès à la liquidité et de réduire son exposition aux métiers de la banque d’investissement, dont les revenus sont très sensibles aux évolutions des marchés financiers.
Achevé de rédiger le 23 janvier 2017.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº805