Square

L'actualité des M&A bancaires

Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

24.09.2015

-

Mis à jour le

01.10.2015

General Electric va céder pour environ 9 milliards de dollars d’actifs à la banque américaine Capital One. Cette transaction concerne un portefeuille de prêts octroyés à des acteurs du secteur de la santé (hôpitaux, maisons de retraite…), ainsi que Healthcare Financial Services (HFS), sa filiale spécialisée dans le financement du matériel médical aux États-Unis. Par ailleurs, GE a également cédé 600 millions de dollars d’actifs immobiliers détenus par HFS à un autre acheteur et annoncé la vente des dépôts de sa filiale bancaire GE Capital Bank à Goldman Sachs. Il s’agit d’une plate-forme bancaire en ligne disposant de 16 milliards de dollars de dépôts bancaires. Ces différentes opérations s’inscrivent dans le cadre de sa stratégie de recentrage sur les activités industrielles (aéronautique, production d’électricité, équipements pour le bâtiment, transport…), à travers un allégement drastique des activités de sa filiale financière GE Capital. Sur l’objectif de 100 milliards de dollars fixé pour 2015, 68 milliards de transactions ont déjà été finalisées.

HSBC a annoncé la vente de ses activités brésiliennes à Banco Bradesco pour 5,2 milliards de dollars. À noter que, malgré ce retrait, une présence va être maintenue dans le pays pour les grandes entreprises. Septième banque brésilienne, HSBC Brasil compte 851 agences et plus de 20 000 employés (voir Encadré 3). La banque britannique était présente sur le marché brésilien depuis la fin des années 1990, où elle avait procédé à plusieurs acquisitions de plus ou moins grande envergure. Le lourd déficit enregistré l’an dernier, à cause de coûts trop élevés et d’une taille insuffisante, a eu raison de son implantation au Brésil. Cette opération marque la première étape du plan de restructuration de la banque sino-britannique. En effet, HSBC avait annoncé en juin dernier 50 000 suppressions de postes, soit 20 % de ses effectifs, dans le cadre d’un plan mondial incluant la vente de ses activités au Brésil et en Turquie. L’espagnol Banco Santander est désormais la seule banque étrangère à détenir une position significative sur le marché bancaire de détail brésilien.

Scotiabank a conclu un accord pour l’acquisition des activités de banque de détail et de banque commerciale de Citigroup au Panama et au Costa Rica. Le montant de la transaction serait supérieur à 1 milliard de dollars. La banque canadienne, dont la clientèle va tripler dans ces deux pays, occupera désormais une part de marché dans les cartes de crédit de 18 % au Panama et de 15 % au Costa Rica, prenant ainsi la deuxième place dans chacun des pays. Citigroup est implantée au Costa Rica depuis 1968 et au Panama depuis 1904. La banque américaine détient au Costa Rica et au Panama un total de 27 succursales, au service d’une clientèle composée de 250 000 particuliers et entreprises. Au Panama depuis 1974, Scotiabank y compte aujourd’hui 27 000 clients et 16 agences. Présente au Costa Rica depuis 1995, la banque canadienne y possède environ 110 000 clients et 35 succursales.

Royal Bank of Canada (RBC) a finalisé la cession de son activité de banque privée en Suisse au groupe bancaire Syz. Avec près de 10 milliards de francs suisses sous gestion, la filiale suisse de RBC compte environ 150 collaborateurs et est active principalement en Amérique Latine, en Afrique et au Moyen-Orient. Cette acquisition permet, d’une part, à la banque privée du groupe Syz de doubler ses actifs sous gestion pour atteindre près de 22 milliards de francs suisses (40 milliards au niveau du groupe), ce qui le place dans le top 20 des banques privées helvétiques. D’autre part, cette opération permet à Syz de renforcer son empreinte internationale, notamment dans les pays émergents. Il s’agit en effet de marchés stratégiques jusqu’alors assez largement sous-exploités par l’établissement genevois. Enfin, dès 2017, cette acquisition devrait générer des revenus supplémentaires à hauteur de 30 millions de francs suisses par an. Pour RBC, la vente de la filiale de banque privée suisse se justifie par un recentrage vers les régions prioritaires que sont l’Amérique du Nord, les Îles britanniques et l’Asie.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº788