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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

19.11.2012

-

Mis à jour le

28.11.2012

Royal Bank of Canada (RBC) va débourser près de 4 milliards de dollars pour faire l’acquisition des activités de financement automobile et de dépôt d’Ally Financial au Canada. Ally Financial est l’ancienne branche de financement du constructeur automobile américain General Motors (GMAC). Les entités juridiques acquises sont Ally Credit Canada et ResMor Trust Company. En mai dernier, la société a mis en vente ses activités internationales afin de contribuer au remboursement d’une aide financière consentie par le gouvernement des États-Unis. Tout d’abord, la filiale canadienne d’Ally propose des financements à plus de 580 concessionnaires automobile du pays. En outre, elle a consenti quelque 450 000 prêts à la consommation par l’intermédiaire d’un réseau de 1 600 concessionnaires. Le rapprochement des activités d’Ally au Canada avec celles de RBC hissera cette dernière au rang de leader du marché canadien en matière de financement automobile.

ING a signé un accord concernant la vente de ses activités d’assurance à Hong Kong, Macao et en Thaïlande. Une transaction nouée avec le conglomérat Pacific Century Group (PCG), détenu par le milliardaire Richard Li. Quelques jours plus tôt, le néerlandais avait déjà annoncé la vente de ses activités d’assurance en Malaisie à l’assureur AIA Group. Cela marque le coup d’envoi de son programme de cessions d’actifs en Asie. En août dernier, les dirigeants d’ING avaient dit « envisager de vendre les activités d’assurance en Asie, évaluées entre 5 et 6 milliards d’euros ». Plus généralement, ces deux opérations entrent dans le cadre d’un vaste programme de retrait à l’international exigé par la Commission européenne en contrepartie des 10 milliards d’euros d’aides publiques reçues à la suite de la crise de 2008. Sur le continent asiatique, ING doit encore procéder à la cession de ses activités d’assurance en Corée du Sud et au Japon, ainsi que celle de son pôle de gestion d’actifs dans la région.

Société Générale va céder sa participation de 51,42 % dans la société d’investissement Salvepar au groupe Tikehau. Cette opération s’inscrit dans sa stratégie actuelle de recentrage. Le groupe Tikehau va payer 86,24 euros par action, soit une prime de 34 % par rapport au cours de la veille. À l’issue de l’acquisition du bloc de contrôle, il lancera une offre d’achat simplifiée. Il s’agit d’une étape importante dans le développement du groupe Tikehau. Ce dernier renforce ainsi sa présence dans le domaine de l’investissement en capital, avec désormais plus de 1,4 milliard d’euros d’actifs, en parallèle de son activité de gestion pour compte de tiers. Le français Salvepar a vocation à prendre des participations minoritaires – entre 5 et 20 % – dans le capital de sociétés cotées et non cotées. Son portefeuille en contient 18, dont 11 cotées (Norbert Dentressangle, Ipsos…) et sept non cotées. Société Générale continuera néanmoins d’être en relation avec Salvepar et Tikehau pour les besoins de ses clients.

Barclays va racheter la filiale britannique de banque en ligne d’ING baptisée « ING Direct UK », laquelle a été créée en 2003. Il s’agit de la première opération de croissance externe annoncée par son nouveau directeur général, Antony Jenkins. L’objectif de cette acquisition est double :

  • il s’agit de réduire la dépendance de Barclays à ses activités de banque d’investissement ​;
  • elle vise à renforcer son activité de banque de détail au Royaume-Uni.
En effet, la banque britannique va ainsi récupérer 1,5 million de nouveaux clients, 10,9 milliards de livres de dépôts, un portefeuille de crédits hypothécaires de 5,6 milliards de livres et plus de 16 milliards de livres d’actifs. Par ailleurs, la filiale britannique d’ING emploie 750 collaborateurs qui seront tous transférés au sein de sa division de banque de détail au Royaume-Uni. Du côté du bancassureur néerlandais, il a déjà annoncé la vente de son activité de banque à distance aux États-Unis et au Canada depuis le début de l’année 2012.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº754