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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

18.09.2012

-

Mis à jour le

26.09.2012

  • La banque américaine M&T a annoncé l’acquisition de sa compatriote Hudson City Bancorp. La transaction, en numéraire et en actions, valorise la cible autour de 3,7 milliards de dollars. Il s’agit de la plus grosse fusion-acquisition bancaire de l’année aux États-Unis. À la tête de 44 milliards de dollars d’actifs, cet établissement spécialisé en banque de détail possède 135 agences, dont les deux tiers dans l’État du New-Jersey, 25 milliards de dépôts et 28 milliards de dollars de prêts hypothécaires. Cette opération permet à M&T d’améliorer de manière très significative sa présence sur la côte Est des États-Unis, et notamment dans la zone New York/New-Jersey où il passera du 22e au 9e rang en termes de volume de dépôts et de nombre d’agences. L’an dernier, M&T avait racheté Wilmington Trust pour 400 millions de dollars.
  • ING a annoncé la cession à Scotiabank de sa filiale de banque en ligne canadienne pour 3,13 milliards de dollars. Fondée en 1997, ING Direct Canada compte plus de 1,8 million de clients et 1 100 salariés. Avec 40 milliards de dollars d’actifs, il s’agit de la huitième plus grande banque du pays. Scotiabank est aujourd’hui la plus internationale des banques canadiennes, avec une présence dans 55 pays à travers le monde. Cette acquisition vise à lui permettre de consolider sa troisième position nationale en matière de banque de détail avec 30 milliards de dollars de dépôts supplémentaires. En juin dernier, le bancassureur néerlandais avait déjà vendu sa banque en ligne aux États-Unis (ING Direct USA) au groupe bancaire américain Capital One. Une opération qui lui avait permis de récolter quelque 9 milliards de dollars. Sa filiale britannique devrait être la prochaine sur la liste.
  • Lloyds Banking Group va finalement céder ses 632 agences au Royaume-Uni à The Co-operative pour environ 750 millions de livres. The Co-operative est le plus grand groupe mutualiste britannique, avec plus de 20 millions de clients et 106 000 salariés. Il est surtout connu pour ses supérettes, mais possède aussi des pharmacies, des agences de voyage, etc., soit au total 4 800 magasins. D’un point de vue stratégique, il s’agit d’une excellente affaire pour sa filiale bancaire, qui était, jusqu’à présent, un acteur de niche au Royaume-Uni. Dès que la transaction sera finalisée, The Co-operative Bank se hissera au cinquième rang national avec près de 1 000 agences, soit 10 % du réseau domestique, 11 millions de clients et 7 % du total des comptes-courants britanniques. Les initiatives dans les services financiers se multiplient outre-Manche avec, par exemple, l’arrivée récente sur le marché du distributeur Marks & Spencer.
  • Julius Baer va racheter à Bank of America l’activité de gestion de fortune hors des Etats-Unis de Merrill Lynch pour 860 millions de francs suisses. Cette opération présente un triple intérêt pour la banque suisse. D’une part, elle lui permet d’améliorer assez nettement sa franchise en banque privée avec plus de 250 milliards de francs suisses d’actifs gérés (+40 %). D’autre part, elle accélère ainsi son expansion dans les marchés émergents à forte croissance d’Asie, d’Amérique latine et du Moyen-Orient. En effet, la part des actifs sous gestion issus de ces régions représentera près de la moitié du total, contre seulement un tiers aujourd’hui. Enfin, cette acquisition lui apporte huit nouvelles implantations dans le monde, dont quatre en Europe (Amsterdam, Dublin, Luxembourg et Madrid). À la fin juillet, Julius Baer a également annoncé la signature d’un partenariat stratégique avec Bank of China, lequel conduira notamment à l’intégration de sa filiale suisse au sein de la banque privée helvétique.
  • Piraeus Bank va reprendre l’établissement bancaire grec en difficulté ATEbank pour un montant de 95 millions d’euros. Au préalable, la banque agricole publique sera néanmoins scindée en deux entités distinctes et seuls les actifs sains seront transférés à la quatrième banque du pays. Au-delà du réseau de succursales, la partie saine comprend essentiellement le portefeuille de prêts « performants », celui des titres et l’intégralité des dépôts. Une filiale d’ATEbank en Roumanie fait également partie de la transaction. Grâce à cette opération, Piraeus Bank deviendra le n° 1 national pour le réseau d’agences et le n° 2 national en termes d’actifs, de dépôts et de prêts (voir Encadré 2). Plus globalement, le nouvel ensemble disposera de 1 230 agences, 4,6 millions de clients, 17 000 salariés, 74 milliards d’euros d’actifs, 35 milliards d’euros de dépôts et 44 milliards d’euros de prêts. Par ailleurs, il sera présent dans neuf pays à l’international.
  • Société Générale a signé un accord pour la vente de sa filiale de gestion d’actifs californienne TCW à Carlyle ainsi qu’à ses dirigeants. La société de capital-investissement américaine en rachètera 60 % tandis que la direction de TCW en détiendra 40 %. En juillet 2001, la banque française avait acquis le gérant américain pour 880 millions de dollars (1,038 milliard d’euros). Elle en détient aujourd’hui 80 % et Amundi, sa coentreprise formée avec le Crédit Agricole dans la gestion d’actifs, 20 %. TCW est un gérant d’actifs de premier plan aux États-Unis, avec près de 130 milliards de dollars d’actifs sous gestion. La vente de cette entité s’inscrit dans la stratégie actuelle du groupe visant à se désengager de ses activités périphériques, en vue de concentrer ses ressources sur son cœur de métier, et de renforcer sa solvabilité. Une fois l’opération finalisée, son ratio de fonds propres durs s’améliorera de 13 points de base.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº752