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Panorama des principales opérations dans le monde

Créé le

12.12.2011

-

Mis à jour le

26.12.2011

  • Le brésilien Safra met la main sur la Banque Sarasin en rachetant la participation majoritaire de Rabobank pour 1,04 milliard de francs suisses. Après plusieurs mois d’incertitude, la banque bâloise échappe finalement à ses compatriotes Raiffeisen et surtout Julius Baer. Il faut dire que ses dirigeants étaient hostiles à une reprise par la banque zurichoise, car ils craignaient de perdre leur indépendance et redoutaient de nombreux licenciements. Avec Safra, Banque Sarasin évite donc une restructuration de grande ampleur. Du côté brésilien, cette opération présente un double intérêt stratégique. D’une part, Banque Sarasin est complémentaire en terme géographique. En effet, la banque privée suisse possède de solides positions en Europe, au Moyen-Orient et en Asie. Au contraire, le brésilien est très implanté aux États-Unis et en Amérique latine, mais beaucoup moins sur le Vieux Continent, malgré une présence en Suisse, à Monaco, au Luxembourg et à Gibraltar. D’autre part, cette acquisition permet à Safra de doubler le volume de ses actifs gérés, estimés à 109 milliards de dollars, avec l’apport de 101,6 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion supplémentaires.
  • La Banque Populaire du Sud-Ouest (BPSO) et la Banque Populaire Centre- Atlantique (BPCA) ont fusionné pour donner naissance à la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique. Cette fusion fait suite au lancement d’une étude de faisabilité en février dernier. Forte de 209 agences sur 11 départements du Sud-Ouest, elle emploie près de 1 950 collaborateurs au service de plus de 530 000 clients et réalise un produit net bancaire de 332 millions d’euros (voir Encadré 2). La Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique est dirigée par Dominique Garnier (BPSO) et présidée par Jacques Raynaud (BPCA). Si la nouvelle banque a son siège social à Bordeaux, quatre directions décentralisées à Bordeaux, Dax, Limoges et Niort vont mailler le territoire. Il s’agit d’un rapprochement entre égaux qui doit permettre aux deux établissements coopératifs de s’adapter à un environnement économique et bancaire exigeant, de mieux répondre aux attentes des clients et de réaliser des économies d’échelle sur le fonctionnement des services centraux. En matière d’emploi, 400 départs à la retraite sont programmés et 300 recrutements seront effectués d’ici à 2014.
  • La banque américaine BB&T a annoncé le rachat de sa compatriote BankAtlantic. L’accord signé début novembre porte sur 3,3 milliards de dollars de dépôts et 2,1 milliards de dollars de crédits. En revanche, il exclut 623,6 millions de dollars d’actifs « toxiques », dont une partie de prêts non performants. Fondée en 1952, BankAtlantic est l’une des plus grandes banques indépendantes de l’État de Floride avec un réseau de 78 agences situées pour l’essentiel dans l’agglomération de Miami. Cette opération vise à accélérer le développement de BB&T dans l’activité de banque de détail en Floride, et plus précisément dans le Sud-Est de l'État. La Floride est une région très convoitée des États-Unis en raison de son fort potentiel de croissance. Grâce à cette acquisition, la banque de l’État de Caroline du Nord y passera du 14e au 6e rang, avec un total de 6,4 milliards de dollars de dépôts et une part de marché sur les dépôts de 4,1 % (voir Encadré 3). À la tête de près de 170 milliards de dollars d’actifs, BB&T est l’une des dix premières banques outre-Atlantique, avec un réseau de plus de 1 800 succursales situées dans 13 États américains.
  • À retrouver dans la revue
    Revue Banque Nº744