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Money 20/20 Copenhague : un salon européen pour un secteur en pleine mutation

Créé le

13.07.2017

-

Mis à jour le

11.09.2017

À peine lancée l’an dernier à Copenhague (voir Revue Banque n° 796), l’édition européenne de Money 20/20 s’apprête déjà à changer de lieu et de date et se tiendra à Amsterdam début juin 2018. La dernière édition danoise ayant eu lieu au tout début de l’été, que fallait-il en retenir ? D’après la teneur globale des keynotes, l’idée principale qui ressort est que les banques sont à un tournant. Lors de son entretien public avec la chaîne de télévision CNBC, dans le cadre des conférences de Money 20/20 Europe, Anthony Jenkins, ex-P-DG de Barclays, voit un avenir où les banques en tant que telles n’existeront peut-être plus : « Au fur et à mesure que les technologies se développent et deviennent matures, elles vont créer une manière totalement différente de réaliser des services financiers et bancaires. Désormais, il existe une possibilité réelle, d’avoir un “instant Kodak” [1] , où de plus en plus les banques n’apporteront plus une valeur ajoutée suffisante à leurs clients. Les banques peuvent l’éviter, mais elles doivent agir maintenant. Et il leur faut non seulement penser à l’innovation, mais également à la transformation, à faire les choses autrement. » Côté innovation, l’open banking a été largement mis en avant par tous les conférenciers présents, de Jack Dorsey, cofondateur de Square, à Carlos Torres Vila, CEO de BBVA, même s’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Des réglementations comme RGPD et DSP 2 forceront les établissements financiers à avoir une approche plus claire et plus ouverte sur la donnée client, mais la façon dont elles en tireront parti pour reconquérir les clients reste à inventer. Et ce n’est pas juste en alignant les bons mots du moment (blockchain, mobile wallet, open API, IA, machine learning, etc.) que les organismes financiers institutionnels, comme les FinTechs, tireront leur épingle du jeu. Prenant l’exemple de la blockchain, Anthony Jenkins et Oliver Bussman, ancien DSI de UBS, notent que cette technologie, avec son business model décentralisé, élimine les besoins d’intermédiaires, créant ainsi de nouveaux besoins.

 

1 Kodak, pendant longtemps leader dans son domaine, a fait faillite en 2012 pour n’avoir pas su prendre à temps le virage de la photo numérique, ndlr.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº811
Notes :
1 Kodak, pendant longtemps leader dans son domaine, a fait faillite en 2012 pour n’avoir pas su prendre à temps le virage de la photo numérique, ndlr.