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Relance

La mécanique du plan Juncker se précise

Créé le

26.01.2015

-

Mis à jour le

29.01.2015

Le plan Juncker pour relancer l’investissement en Europe commence à prendre forme. Certes, il ne s’agit pour l’instant que d’une proposition de la Commission : le Conseil et le Parlement doivent encore légiférer, avant qu’elle ne devienne pleinement opérationnelle « en juin », comme l’espère Bruxelles. Dans sa proposition législative rendue publique le 13 janvier, la Commission a annoncé la création de trois structures. La plus emblématique est le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) qui sera chargé de financer les projets plus risqués, sur lesquels les acteurs privés ont des réticences à aller. Doté de 5 milliards d’euros par la Banque européenne d’investissement (BEI) et adossé à une garantie de l’Union de 16 milliards, le fonds prévoit de mobiliser 315 milliards, auxquels pourront s’ajouter des investissements directs d’acteurs privés ou d’États, ces contributions étant traitées de manière favorable dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance. En termes de gouvernance, aucune décision d’investissement ne pourra être prise contre l’avis de la Commission ou de la BEI. À côté de l’EFSI, une plateforme de conseil en investissement, guichet unique européen, sera créée. Une réserve de projets éligibles sera également à la disposition des investisseurs. La BEI n’a pas attendu la création officielle du fonds pour intervenir. En 2014, elle a approuvé 57 projets français pour 11,5 milliards d’euros, faisant de la France la première cliente de la banque sur ce critère. « Nous nous mobilisons dès maintenant et nous porterons ces investissements sur notre bilan avant de les transférer au fonds », a annoncé Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la BEI, venu à Paris démarcher les banques françaises pour qu’elles participent au dispositif InnovFin en faveur du financement de l’innovation.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº781