Square

Focus

Le marché immobilier britannique, « piège de liquidité » ?

Créé le

02.12.2016

-

Mis à jour le

22.12.2016

Les craintes sur le marché immobilier sont légitimes, et elles se sont clairement cristallisées dès le lendemain du vote avec un « piège de liquidité » : Standard Life et Aviva Investors ont gelé deux fonds immobiliers nationaux, d'une valeur respective de 2,9 milliards et 1,8 milliard d'euros, ainsi que M&G un peu plus tard. Les volumes de transactions ont fortement diminué, en baisse de 12 % pour le mois post-Brexit par rapport au mois précédent. En prenant en considération l’ajustement saisonnier, cela représente une chute de 8 %. Les prix moyens de l'immobilier ont également diminué nettement, chutant d’environ 8 %. Cette baisse sur un mois est considérablement plus élevée que tout mouvement mensuel observé au cours des cinq dernières années.

Le nombre de transactions immobilières a également diminué dans toutes les régions, le plus fortement à Londres, mais aussi en Irlande du Nord, tandis que le Pays de Galles a connu une baisse de seulement 3 %. Bien que les prix aient chuté à Londres (-12 % depuis le vote, avec un volume de transactions en baisse de 44 %), c’est dans le nord-est de l'Angleterre et en Irlande du Nord qu’on a observé les plus fortes baisses, d’environ 17 %. Cependant, il faut aussi noter que les biens immobiliers haut de gamme à Londres ont en fait rebondi depuis, les acheteurs internationaux saisissant des points d'entrée attractifs grâce à la baisse de la livre sterling.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº803