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Sources de financement alternatives

Manitou, une ETI qui va sur le marché obligataire

Créé le

17.04.2012

-

Mis à jour le

02.05.2012

Habituellement réservé aux grandes entreprises, le marché obligataire est aujourd’hui à porté de main pour Manitou. Cette entreprise de taille intermédiaire (ETI) va passer par le fonds Micado. Interview d’Hervé Rochet, Directeur financier de Manitou.

Pourquoi préférez-vous diversifier vos sources de financement ?

En tant que fabriquant de biens d'équipements, notre activité est structurellement en croissance mais de façon très cyclique. Par exemple, notre chiffre d'affaires a subit un recul exceptionnel de 55% en 2009 puis une progression de 23% en 2010 et 36% en 2011. J’ai donc besoin d’outils qui me permettent de traverser ces pics et ces creux. De ce point de vue, le traditionnel prêt bancaire et l’émission d’obligations sont très complémentaires.

Quels sont les atouts de la solution obligataire Micado ?

Sa maturité est de 6 ans donc un peu plus longue que celle de la plupart des prêts bancaires, le remboursement est in fine et il n’est pas assorti de covenants tels que ceux qui accompagnent les prêts bancaires. Ces clauses obligent l’entreprise à effectuer des tests deux fois par an sur des paramètres financiers à respecter, ce qui peut être contraignant et nous conduire à renégocier avec les banques lorsque nous traversons des périodes difficiles.

De plus, il faut s’attendre à une contraction du crédit bancaire, ce qui milite pour une diversification.

Quels sont les atouts du crédit bancaire, qui ne sont pas remplacés par l’obligataire ?

Nous bénéficions d’un crédit syndiqué et nous apprécions sa souplesse. Au-delà de la ligne principale amortissable, nous disposons, de lignes revolver (Revolving Credit Facility) utilisables en cas de besoin supplémentaires ; ce mécanisme, qui n’existe pas dans la formule obligataire, nous permet de financer l'accroissement de notre besoin en fonds de roulement dans les phases de développement de l'activité.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº748