Square

Notation

Malgré l’adversité, S&P ne s’inquiète pas pour les banques françaises

Créé le

20.01.2016

-

Mis à jour le

28.01.2016

Les nuages s’amoncellent au-dessus des banques. Les taux demeurent à un niveau très bas, « ce qui pèse sur l’activité des établissements et plus particulièrement sur la banque de détail, note Nicolas Malaterre (S&P) ; la croissance des crédits est molle et les coûts réglementaires s’accroissent. Mais les banques françaises disposent d’un atout majeur : leur modèle de banque universelle très diversifié. »

Ainsi, la situation des banques s’est globalement améliorée en 2015, notamment du point de vue de leurs fonds propres. Selon Pierre Gautier (S&P), « les établissements ont une capacité bénéficiaire suffisante pour assurer une augmentation régulière des fonds propres ce qui est crucial, étant donné l’évolution de la réglementation ».

L’environnement global est pourtant inquiétant. Pierre Gautier admet que « les risques existent et sont difficiles à évaluer (exposition à l’international, risque de change, difficultés des émergents, difficultés du high yield aux États-Unis…), mais nous ne sommes pas inquiets pour les banques françaises ».

Les notes demeurent donc correctes, toutes les grandes banques françaises relevant de la catégorie A (solide). Pourtant, l’agence ne prend plus en compte l’éventuel soutien de l’État en cas de difficulté d’un établissement. En effet, le bail-in (renflouement interne), qui est entré en vigueur le 1er janvier, vient remplacer le bail-out (sauvetage des banques par les États). L’avantage procuré auparavant dans les notations par le soutien de l’État est compensé par la prise en compte par l’agence des coussins de dettes subordonnées constitués par les banques et utilisables en cas de difficulté.

Les perspectives pour 2016 sont donc globalement rassurantes, avec tout de même quelques points d’attention, notamment dans le domaine réglementaire, où les efforts d’adaptation demandés aux banques demeurent importants (TLAC, MREL, IFRS9…). Autre exemple de défi pour les banques : trouver une réponse aux assauts menés par les FinTech.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº793