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Gestion d'actifs

La liquidité, le défi des gérants obligataires

Créé le

14.01.2016

-

Mis à jour le

28.01.2016

Alors que les fonds obligataires ont connu une forte décollecte au 2e semestre 2015, de nombreux gérants sont amenés à réfléchir à des solutions qui permettraient à leurs fonds de traverser une période d’assèchement de la liquidité sans pour autant vendre au rabais leurs actifs. Une solution consiste à laisser monter le cash pour faire face aux éventuels rachats, mais au risque de sous-performer tant que les marchés restent en hausse. Certains gérants utilisent aussi davantage les produits dérivés, jugés plus liquides que la plupart des obligations. Mais, pour être menée à bien, une telle stratégie nécessite une excellente expertise dans ce domaine et une gestion robuste des risques. Par ailleurs, plusieurs sociétés de gestion ont mis en place des mécanismes de « swing pricing ». Si un fonds subit des rachats importants, ce mécanisme ajuste la valeur liquidative vers le bas, pour refléter les coûts de transaction liés à la vente de titres. Cela peut être un bon moyen de protéger les investisseurs de long terme, à condition qu’il soit utilisé de manière transparente et équitable envers tous les porteurs. Enfin, certaines sociétés de gestion ont négocié des lignes de crédit auprès d’établissements bancaires pour pouvoir répondre ponctuellement à des besoins de liquidité.

Ces différentes solutions ne sauraient cependant suffire à garantir la liquidité d’un portefeuille. Il est préférable d’adopter en amont de bonnes pratiques : éviter, par exemple, de lancer des fonds de « niche » sur des segments peu liquides du marché, ou fermer certaines stratégies aux souscriptions avant que leur taille ne devienne problématique.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº793