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Structure des banques

Liikanen : ses effets sur les BFI...

Créé le

18.10.2012

-

Mis à jour le

30.10.2012

Si la réforme proposée par le rapport Liikanen était adoptée, les activités désignées comme risquées devraient être placées dans une entité juridique distincte. « Sur le plan de la structure, la BFI serait cassée, estime Pierre-Yves Thoraval. Le F (pour Financement) irait essentiellement du côté de la banque de détail et le I (la banque d'investissement), au moins pour sa partie soumise à la règle, serait isolé, probablement dans une filiale. » Le simple fait de couper la structure génère un coût important. De plus, « des synergies seraient supprimées (entre les activités d'émissions obligataires par exemple et le trading), poursuit Pierre-Yves Thoraval. Et l'entité “banque d'investissement” serait particulièrement surveillée : il serait plus difficile, de la part du groupe bancaire, de développer cette activité, sous peine d'être montré du doigt. Enfin, la charge en fonds propres en ferait une activité peu rentable. Cela revient à limiter fortement la banque d'investissement ».

...et sur la France

Avant la parution du rapport Liikanen, le Gouvernement français avait commencé à préparer une réforme bancaire. L'interdiction des activités pour compte propre semblait retenue. Pierre-Yves Thoraval estime que le rapport Liikanen a des chances, « sous une forme ou une autre », d'inspirer le Gouvernement français. Un autre observateur bien informé misait toujours, une semaine après la parution du rapport Liikanen, sur une interdiction du compte propre en France, à laquelle s'ajouteraient quelques mesures modérément contraignantes, au total, une réforme moins gênante que Liikanen pour les banques. (Lire aussi la chronique d'Hubert de Vauplane : « Rapport Liikanen : une occasion manquée »)

S.G.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº753