La finance contre le dérèglement climatique
Timothée Garcenot, préface de Gianfranco Gianfrate
L’Harmattan, 188 pages, 19,50€
Il est encore frais émoulu de l’Edhec et de Sciences Po Lille, mais publie son premier livre dans le bon tempo, quelques semaines après la Cop26 de Glasgow et les promesses d’engagement du secteur bancaire en faveur de la transition énergétique. La Finance contre le Dérèglement climatique analyse ce drôle de concept né tout récemment de l’urgence environnementale, la « finance verte », une manière de sortir « par le haut » de cette équation que d’aucuns continuent de juger impossible : comment concilier croissance économique et lutte contre le réchauffement ? La réponse est évidemment complexe. Timothée Garcenot en sait, et référence, les difficultés et les obstacles mais, sous la férule d’un de ses professeurs de l’Edhec, Gianfranco Gianfrate, qui en signe la préface, son ouvrage rappelle à bon escient que le changement ne se fera pas contre l’économie et qu’à cet égard, les banques centrales, notamment, ont plus que jamais leur rôle à jouer dans l’avenir qui se dessine aujourd’hui.
La fabrication des billets à Chamalières et Vic-le-Comte
Jean-Claude Camus, préface de François Villeroy de Galhau
Flammarion, 224 pages, 35€
C’est le gouverneur de la Banque de France qui en signe la préface et l' « historien des billets de banque » qui le signe. Après celle des billets dans la Seconde Guerre mondiale et, déjà, celle des Billets secrets de la Banque de France, Jean-Claude Camus raconte dans cet ouvrage abondamment illustré de photos (plus ou moins jaunies) l’histoire, depuis leur création à la sortie de la Grande Guerre, des deux sites de fabrication de la monnaie nationale puis européenne, autour de Clermont-Ferrand, à Vic-le-Comte et, près de là, à Chamalières, ville popularisée par l’ancien président de la République, Valéry Giscard d’Estaing. Ces deux sites ultra-protégés, pour les raisons qu’on imagine, sont le cœur battant d’une formidable aventure industrielle mais aussi politique. Ce petit bout d’Auvergne est au cœur de la France comme de l’Europe : il est le principal centre de production des billets en euro.
La rupture ? La Grande Guerre, L’Europe et le XXe siècle
Sous la direction de Florence Descamps, Patrick Fridenson, Laure Quennouëlle-Corre, Pierre-Cyrille Hautcoeur
Igpde Cheff, 228 pages, 28€
C’est un livre qui parle d’un temps que même les plus vieux d’entre nous n’ont pas connu, mais dont on dit pourtant qu’il a de nombreux points communs avec le nôtre : la fin du XIXe siècle et les années de l’avant-Première Guerre mondiale. Il y régnait une inégalité record, les banques centrales revendiquaient leur indépendance et le libéralisme était triomphant. Une parenthèse, ouverte par la Grande Guerre, se refermerait-elle aujourd’hui ? En novembre 2018, une conférence a réuni à ce sujet des chercheurs en sciences sociales, spécialistes de l’économie, de la société et des relations internationales. Il en a été fait un livre, sous la direction des historiens et économistes Florence Descamps, Patrick Fridenson, Laure Quennouëlle-Corre et Pierre-Cyrille Hautcoeur, qui rappelle notamment que nombre d’institutions nées de cette époque régentent encore actuellement la France et le monde.
Finance de marchés
Éric Chancellier
Ellipses, 176 pages, 25€
Le livre d’Éric Chancellier, maître de conférences à l’Institut catholique de Paris, s’adresse principalement aux apprentis économistes en fin de cycle, mais il intéressera également les professionnels, à qui il fournit des outils de valorisation de produits de finance de marché. Au sommaire, notamment, les marchés à terme et les produits dérivés, les mécaniques de calcul des options réelles et des options « exotiques », les règles de Bâle et leur impact sur le montant des fonds propres…