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Les fonds souverains vont-ils cesser d’acheter des obligations d’États européens ?

Créé le

19.10.2011

-

Mis à jour le

26.10.2011

S’exprimant dans le cadre d’une conférence [1] sur les fonds souverains, Joseph Stiglitz a affirmé que la répartition des rôles entre pays prêteurs et emprunteurs est incohérente : « Les jeunes nations émergentes prêtent aux pays développés dont la population est vieillissante, alors que dans un monde équilibré, les rôles devraient être inversés ». Cette analyse doit-elle pousser les fonds souverains des pays émergents à cesser leurs achats d’obligations souveraines européennes ? « Je ne veux pas donner de conseils d’investissement, mais je pense que les richesses des fonds souverains devraient se concentrer sur les besoins du monde », répond le prix Nobel qui identifie comme besoins prioritaires le développement des infrastructures en Afrique ou celui des énergies propres.

L’économiste place beaucoup d’espoir dans la clairvoyance des fonds souverains, car leur horizon est très long. Ils parviendront donc à mettre les ressources là où les besoins se trouvent, mission dans laquelle les marchés financiers ont échoué. « Le court termisme explique ce dysfonctionnement des marchés financiers. »

S. G.

1 organisée par le Committee on Global Thought de l'Université Columbia et l'Initiative de Recherche Fonds Souverains de l'Université Paris-Dauphine, avec le soutien d'Amundi

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº741
Notes :
1 organisée par le Committee on Global Thought de l'Université Columbia et l'Initiative de Recherche Fonds Souverains de l'Université Paris-Dauphine, avec le soutien d'Amundi