La crise financière de 2007 a largement contribué à diffuser l'idée selon laquelle le monde de la finance devait, d'une manière ou d'une autre, contribuer à restaurer les économies mal en point.
L'instauration d'une TTF a été l'une des mesures unanimement prônées par l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle française. Le candidat Hollande promettait de soutenir un projet de TTF européenne, dont une partie servirait à financer l'aide au développement. La TTF française paraissait alors comme une mesure transitoire : « La position unilatérale de la France sur une assiette extrêmement restreinte n’est compréhensible pour personne. Il faudra donc évoluer vers une assiette plus large et une coordination européenne plus poussée », déclarait ainsi Karine Berger, aujourd'hui secrétaire nationale à l'économie du PS, en avril
Malgré les avancées indéniables du projet, l'horizon d'entrée en application de la taxe européenne est encore flou ; souscrivant à la demande des ONG, le gouvernement a prévu d'allouer une part du produit de la TTF française à l'aide publique au développement, dans le cadre du projet de loi de finances
Néanmoins, les espoirs des associations, qui tablaient sur une augmentation des crédits, ont été déçus. En effet, le produit de la taxe permettra, dans le meilleur des cas, de compenser le niveau de l'aide publique au développement (APD) : « Si les programmes 110 et
Sébastien Ourny, d'Oxfam France, a considéré que cette décision, de la part du gouvernement, entérinait « un recul de son aide publique au développement, contrairement à ses engagements internationaux ». De fait, la France a souscrit, en 2002, lors de la conférence de l’ONU qui s’est tenue à Monterrey, à l’objectif de porter l’aide publique au développement (APD) à 0,7 % du RNB en 2012. Cette échéance a dans un premier temps été repoussée à 2015. Cependant cet objectif ne sera pas davantage respecté, selon Benoît
À l'heure du pragmatisme et de la rigueur budgétaire, la générosité connaît des limites.