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Les assurances d’un monde qui change

Créé le

24.10.2019

La Directive sur la distribution d’assurance (DDA), transposée en droit français par ordonnance en mai 2018, formalise un certain nombre de pratiques déjà existantes, mais impose aussi des obligations supplémentaires en termes de formation continue des professionnels, dont la mise en œuvre s’avère compliquée.

Le secteur des assurances est confronté à de nouveaux risques et non des moindres : il s’agit en premier lieu, de ceux liés aux développements technologiques, entre cybersécurité et intelligence artificielle, mais aussi dans le secteur spatial avec la multiplication des lancements de satellites ; même inflation pour les risques liés au climat, avec la multiplication des épisodes météorologiques extrêmes, ou encore le risque politique, qui réapparait même dans des zones géographiques perçues jusqu’alors comme plutôt stables. Comme le montrent les témoignages réunis par Géraldine Dauvergne, les assureurs doivent adapter les contrats existants ou développer de nouvelles couvertures, mais s’investissent également, en amont, dans des actions de prévention.

Parallèlement, il leur faut également se conformer à de nouvelles réglementations dont une des plus récentes est la Directive sur la distribution d’assurance (DDA), transposée en droit français par ordonnance en mai 2018. Celle-ci formalise un certain nombre de pratiques déjà existantes, mais impose aussi des obligations supplémentaires en termes de formation continue des professionnels, dont la mise en œuvre s’avère compliquée.

Le dossier est complété ce mois-ci par la parution du prochain Banque & Stratégie, qui au travers des ENASS Papers, complète l'analyse des tendances à l’œuvre dans le secteur des assurances.

Et aussi, dans ce numéro…

Les banques de détail s’interrogent « sur la meilleure manière de baisser les coûts sans pour autant réduire la qualité de service ou disparaître des territoires ruraux », constate Arnaud Pinatel (CIC Sud-Ouest). Et si l’économie du partage pouvait être une solution ? L’auteur détaille l’exemple de deux banques allemandes qui ont décidé de faire réseau commun et « mettent en œuvre une stratégie originale de coopétition visant à mixer les avantages de la compétition à ceux de la coopération. C’est ainsi qu’elles inventent le “co-banking” en partageant leurs points de vente tout en gardant leurs marques propres. »

 

Dernier épisode de la saga menée tout au long de 2019 par Régis Bouyala (Pémance) et Pierre Françon (Quaelys) : celui-ci fait le point sur les usages émergents et les moyens de paiement en devenir en soulignant « le formidable développement du paiement sans contact, l’inépuisable essor du paiement en ligne, le pari du paiement instantané ». Comme pour les articles précédents, cette analyse est illustrée par trois témoignages : Pierre Méau et Véronique Tallon (APRR) sur les usages de paiement sur autoroute, Jérôme Traisnel (Slimpay) et Christophe Bourbier (Limonetik).

 

Les crypto-actifs continuent à susciter autant de crainte que d’intérêt. Stéphanie Chaptal dans le « Cahier nouvelles technologies », revient sur les péripéties de la Libra, qui doit faire face à la défection de certains de ses sponsors initiaux, à l’opposition de gouvernements qui y voient une menace pour la conduite de la politique monétaire des banques centrales, mais aussi d’ores et déjà à une initiative concurrente, l’open libra. De leur côté, Antoine Pertriaux (Alvae), François Miquel et Baptiste Lac (Comptoir des Cybermonnaies)soulignent l’intérêt des investisseurs institutionnels pour les crypto-actifs, dans une perspective d’amélioration du rendement des portefeuilles et de diversification des risques.

 

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº837