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Compensation des actions

LCH va-t-il travailler seulement pour le LSE ?

Créé le

21.03.2012

-

Mis à jour le

27.03.2012

S’il parvient à mettre la main sur la majorité du capital de LCH Clearnet, le LSE prendra position dans une activité qui a le vent en poupe : la compensation. Celle des dérivés est promise à un fort développement (du fait de l’évolution réglementaire). Mais la compensation des actions est, elle aussi, très avantageuse. La concurrence y est moins rude que celle que connaissent les plates-formes de négociation actions. Ces dernières, pour protéger leurs revenus, ont intérêt à proposer aux clients une offre intégrée (négociation +compensation). Avec LCH Clearnet, le LSE pourra échapper à la concurrence frontale avec les autres plates-formes et proposer un tarif englobant les deux prestations.

Outre l’intérêt tarifaire, le modèle en silo peut également retenir la liquidité dans la plate-forme de négociation. « Pour cela, la plate-forme de négociation doit empêcher sa chambre de compensation de travailler pour d’autres plates-formes, explique Thibaut de Lajudie, associé chez Ailancy. C’est ce que fait Deutsche Börse avec Eurex. » Est-ce la stratégie que va suivre le LSE ? « Cela est envisageable, répond le consultant. Le groupe britannique peut également pratiquer des tarifs de compensation dissuasifs pour les investisseurs qui ne passeront pas par sa plate-forme de négociation, ce qui reviendrait à une interdiction déguisée. Mais la mise en place d’un nouveau silo dans le paysage européen serait un nouveau coup porté à la possibilité de voir progressivement se mettre en place des mécanismes d’interopérabilité entre les chambres de compensation. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº747