Avec 3 % de parts de marché, tous produits confondus, les assureurs directs ne représentent pas une concurrence véritable. Pour AXA France, les chiffres sont éloquents : « En 2010, 5 000 contrats ont été souscrits sur la
Un outil de prescription plébiscité…
Plus qu’un canal de distribution, Internet apparaît davantage comme un moyen d’information. L’assurance se classe au 6e rang des produits faisant l’objet d’une comparaison systématique avant
Les cyberconsommateurs semblent assez réticents à l’acte d’achat sur Internet en lui-même. Martin Coriat, directeur de LeLynx.fr, le confirme : « Le marché des assurances croît rapidement, et l’utilisation des comparateurs avec lui. L’assurance, et en particulier l’assurance automobile, est perçue comme un produit banalisé. Pour des produits plus complexes tels que l’assurance vie, les clients ont davantage de difficultés à conclure leur achat sur Internet ».
… mais encore peu utilisé pour l’achat
En 2010, le site Assurland.com a déclaré 4 millions de visiteurs uniques, 6 millions de cotations, pour 350 000 polices d’assurance vendues. C’est peu… si l'on compare avec les 10 000 000 de polices vendues au total en France.
Au-delà des habitudes de consommation des Français, les comparateurs se heurtent au refus des assureurs d’être présents sur leurs sites. En France, les cinq principaux assureurs craignent de reproduire la mauvaise expérience du marché britannique où la montée en puissance des comparateurs a provoqué de telles baisses de prix que les assureurs perdent aujourd’hui de l’argent. En outre, contrairement au marché
Comparateurs d’assurance : peut mieux faire
Les comparateurs considèrent que leur faible taux de transformation est lié à un problème d’offre et de stratégie : les produits d’assurance se prêteraient difficilement à l’exercice de la comparaison, car trop compliqués, et peu adaptables sur le plan tarifaire. En particulier, les assureurs ne changeraient leurs prix que deux fois par an, en moyenne.
Pourtant, les assureurs semblent avoir déjà intégré certains des codes de la vente en ligne. Plusieurs d’entre eux ont créé des
De leur côté, les comparateurs devront harmoniser leur business model et affiner leur proposition de valeur pour attirer davantage assureurs et consommateurs sur leurs sites. Dans ce marché encore jeune en France, où coexiste une dizaine de sociétés, les cyberconsommateurs considèrent les outils de comparaison d’assurance ou de services financiers comme fiables à seulement
Le coup de pouce fourni par Christine Lagarde leur sera sans nul doute profitable. Le 11 avril dernier, la ministre de l’Économie a missionné les membres du CCSF « pour renforcer la qualité des comparateurs d’assurance qui sont utiles pour changer d’assureur. Ces comparaisons ne doivent pas seulement porter sur les prix mais aussi sur les niveaux de garantie des
A. M.