Square

La réponse de Marine Le Pen, candidate du Front national

“Il faut d’urgence mettre fin au processus d’Union des marchés de capitaux”

Créé le

23.02.2017

-

Mis à jour le

28.02.2017

Les banques, et par extension tout le secteur financier, doivent retrouver leur mission première : soutenir les ménages et dynamiser nos entreprises. Elles se sont trop souvent perdues, ces dernières années, dans des opérations détachées de l'économie réelle. Il est temps que les banques, qui sont un des piliers d'une relance efficace, renouent avec les Français pour mettre leur capacité de financement au service de la dynamique de notre pays.

Il faut privilégier le financement intermédié des entreprises qui est préférable au développement du financement direct sur les marchés de capitaux. En effet, les épargnants privilégient une épargne peu risquée, ce qui n’est possible que si les banques intermédient le financement des entreprises en en supportant le risque.

Dans cette optique, il faut d’urgence mettre fin au processus d’Union des marchés de capitaux ouvert par la Commission européenne et qui est un véritable vecteur de déstabilisation économique.

Vous le savez, mon programme économique est principalement axé sur le développement des entreprises, particulièrement celles de moins de 250 salariés, qui seront les grands groupes de demain. Parmi d'autres nombreuses mesures, nous diminuerons leurs charges, le taux d'imposition sur les sociétés (de 33 à 24 %) et enfin, avec l'aide des banques, nous leur faciliterons l'accès au crédit.

Plus généralement, nous faciliterons l’accès au crédit pour les entreprises grâce à des taux préférentiels sous la supervision de la Banque de France, afin de remettre la finance au service de l’économie réelle.

Enfin, pour tous, entreprises et ménages, nous diviserons par deux le taux d'intérêt maximum pour les emprunts (taux d'usure) et les découverts bancaires (agios), afin que ni les particuliers ni les sociétés ne soient matraqués sans parfois être prévenus ni écoutés.

En ce qui concerne le financement de l'État, nous sortirons de l'actuelle dépendance aux marchés financiers en autorisant à nouveau le financement direct du Trésor par la Banque de France. C'est un aspect essentiel de mon programme.

Mon but est aussi que la France redevienne une terre d’innovation. Pour cela, nous allons orienter en priorité le Crédit Impôt Recherche, mais aussi une part de l’assurance vie (2 %) vers le capital-risque et les start-up. Dans le même esprit, la commande et l'investissement publics, ainsi que des incitations fiscales pour l'investissement privé vont permettre de développer massivement les filières françaises des énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois…), et de soutenir la filière de l’hydrogène afin de réduire notre dépendance au pétrole.

Quand la France retrouvera sa souveraineté, les banques retrouveront leur légitimité, et les Français les considéreront à nouveau comme les premiers partenaires de leurs projets !

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº806