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Stratégie

Goldman Sachs se retire d’ICBC, pas de la Chine

Créé le

27.05.2013

-

Mis à jour le

05.06.2013

Il y a 7 ans, Goldman Sachs prenait une participation de 2,6 milliards de dollars dans ICBC, à l’occasion de l’entrée en Bourse du géant chinois. Fin mai et après un processus de désengagement graduel de 4 ans, l’américain a cédé ses dernières parts, empochant au total 12 milliards de dollars de dividendes et plus-values selon les analystes de Macquarie Capital Securities. Pour le P-DG de Goldman Sachs, il ne s’agit en rien d’un désengagement de la Chine : « ICBC n’est pas la clé pour comprendre notre intérêt pour la Chine, pas plus que sa forme d’expression principale », a ainsi déclaré Lloyd Blankfein à Bloomberg. Dans le contexte réglementaire actuel, la cession de ces titres libère de la marge de manœuvre pour Goldman Sachs qui compte bien utiliser sa connaissance du marché chinois acquise aux côtés d’ICBC pour continuer de s’y développer. C’est en tout cas la fin d’une alliance presque contre-nature entre la grande banque publique d’un État à l’économie dirigée et un établissement chantre du libéralisme. Bank of America avait opéré ce virage dès 2011, en cédant l’essentiel de sa participation dans China Construction Bank, autre mastodonte du secteur bancaire public chinois.

> Lire aussi le dossier de Revue Banque n° 760, mai 2013, « Banques émergentes : vers un nouveau pouvoir au Sud ».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº761
RB