Jacques de Larosière, conseiller auprès du président de BNP Paribas, s’est exprimé lors d’une conférence organisée, en marge des négociations, par l’IIF (Institute of International Finance) :
- Sur la nécessité d'un processus plus contraignant : « Pour que les ambitions du G20 aboutissent réellement en matière de surveillance multilatérale, l’adoption d’un traité me semble indispensable. En effet, avec un tel traité, des sanctions seraient applicables en cas de non-respect des engagements pris. »
- Sur le FMI : « La structure légale du FMI ne reflète pas encore correctement le monde actuel. Elle ne tient pas suffisamment compte du pouvoir économique des pays émergents comme la Chine. Doit-elle devenir un reflet fidèle du monde ? Je ne pense pas qu’il existe une réponse unanime à cette question, mais il me semble que le FMI doit progressivement devenir un reflet plus ressemblant. »
- Sur les ratios de liquidité de Bâle III : « Les ratios de liquidité tels qu'ils sont envisagés par Bâle 3 ne prennent pas suffisamment en compte leurs effets sur le financement de l'économie réelle. Le risque est de raccourcir exagérément l'horizon des prêts sans prêter assez d'attention à la qualité des risques et à celle des modèles bancaires. La période d'examen qui est ouverte doit être mise à profit pour évaluer de manière très concrète (notamment pour l'Europe dont le financement de l'économie dépend pour les 3/4 des banques) l'impact possible des mesures envisagées. »