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Le financement via les particuliers : une solution sympathique, mais limitée

Créé le

19.07.2012

-

Mis à jour le

22.08.2012

À l’instar de ce qui se fait aux États-Unis, des initiatives récentes ont vu le jour en France : elles permettent à des particuliers – via des plates-formes Internet telles que Friendsclear, Anaxago et Wiseed –, d’investir dans les premières phases de développement des PME et de mettre à contribution leurs compétences et carnets d'adresses. L’inconvénient majeur de ce type de plate-forme est lié au fait que généralement, le prêteur ne rencontre pas physiquement le dirigeant. Certes, les montants investis sont souvent très faibles. Par ailleurs, la législation française limite à 99 le nombre d'investisseurs par projet, ce qui limite les effets de ce crowdfunding.

Pour des montants plus importants, il existe un outil plus adapté : les associations et les fonds de business angels. Ces derniers peuvent être tout à fait utiles pour les sociétés qui ne sont pas innovantes, et qui ne sont donc pas financées par des fonds d’amorçage spécialisés en high-tech. En 2011, ce type de financement s’est révélé relativement dynamique, 900 millions d’euros ayant été levés via les business angels. Cependant, ces fonds ont un mandat d’investissement un peu rigide et présentent une aversion au risque grandissante : ils exigent de plus en plus que l’entreprise financée fournisse du chiffre d’affaires, alors que leur rôle est d’intervenir en early stage… La remise en cause de la loi Tepa (voir dans l'article, le paragraphe « À l’heure de l’austérité budgétaire ») ne devrait pas non plus faciliter l’essor de ce type de financement.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº751