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Financement des PME : le crédit bancaire… et un peu plus

Créé le

23.05.2017

-

Mis à jour le

09.06.2017

Lors de la crise de 2008, l’assèchement des marchés interbancaires puis le renforcement réglementaire ont fait craindre des conséquences très négatives pour les financements des entreprises en général et des PME en particulier. Il n’en a rien été et le crédit bancaire reste aujourd’hui la source principale, et abondante, de financement de ces dernières. C’est le premier constat positif du dossier piloté par Laure Bergala sur le financement des PME.

Pour autant, souligne également ce dossier, les conditions d’octroi des crédits évoluent, par exemple vers un cofinancement plus fréquent sur des prêts de montants plus faibles, entre banques, avec Bpifrance, voire, même si cela reste encore marginal, avec des acteurs alternatifs du crédit comme les plates-formes de crowdlending.

Mais d’autres tendances doivent aujourd’hui être prises en compte pour avoir une situation complète du financement des PME : l’exploitation plus performante des datas, y compris non conventionnelles, permet d’affiner les scores de crédit et d’élargir la cible potentielle de clients ; l’objet du crédit est plus souvent de nature immatérielle, compte tenu de la numérisation nécessaire des PME et de la création de nombreuses start-up dans l’économie numérique. Enfin, le gouvernement a voulu, dans le contexte de la crise financière récente, donner aux PME une alternative possible, un plan B, qui viendrait relayer le crédit bancaire en ouvrant, sous conditions, des possibilités d’octroi de prêts aux investisseurs institutionnels, aux fonds d’investissement ou aux particuliers : ainsi sont apparus les fonds de prêts à l’économie, les Euro PP, ou encore les minibons…

 

Bertrand Adam (CFPB Délégation Sud Atlantique) fait un état des lieux du marché de l’emploi et de la formation dans le secteur bancaire, vu de Nouvelle Aquitaine, région de grande attractivité en termes de mobilité, mais reflétant des tendances de portée nationale. Celles-ci obéissent à un maître mot : l’individualisation. Dans les recrutements : « les banques, aujourd’hui, ne sont pas à la recherche de profils univoques et formatés. Elles sont intéressées par la personnalité, les parcours » ; et dans la formation : « les banques s’orientent de plus en plus vers une individualisation et une modularité des parcours de formation où chaque collaborateur ne suit pas en même temps le même cursus au même rythme ».

 

Quel bilan faire du programme d’investissement d’avenir dédié à l’économie sociale et solidaire (PIAESS), lancé en 2010 et achevé en 2015 ? Si des lenteurs de mise en œuvre, mais aussi la baisse des taux et l’offre abondante de crédits bancaires ont impacté le déroulement du programme, il marque la première « reconnaissance officielle du rôle que joue l’économie solidaire et sociale dans la croissance économique, l’emploi et la cohésion sociale » souligne Frédéric Tiberghien (Finansol, Comité stratégique et d’évaluation du PIAESS). Et cette première expérience a donné des clés d’interprétation utiles sur les modèles de financement de ces entreprises.

 

La directive Solvabilité 2 crée la fonction de vérification de la conformité en assurance et fixe des principes de compétence, d’expérience et d’honorabilité pour l’exercer. Cédric Duchatelle (AG2R) analyse la portée de cette mesure sur les organisations et le fonctionnement des assurances : « Au-delà de la lettre du texte, la transposition pratique et opérationnelle de ces fondamentaux nécessite de développer des agilités particulières. Celles-ci impliquent une nécessaire inventivité pour trouver de nouvelles formes de dialogues avec l’ensemble des parties prenantes et créer un point entre l’activité quotidienne opérationnelle et l’information sur les risques les plus graves auprès de la direction générale et des conseils d’administration. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº809
RB