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Social Impact Bond

Expérimenter le microcrédit rural

Créé le

24.08.2016

-

Mis à jour le

31.08.2016

Les premiers montages de Contrats à impact social (CIS) sont arrivés sur le bureau de Martine Pinville début juillet. La secrétaire d’État en charge de l’économie sociale et solidaire avait lancé en mars un appel à projets pour des Social Impact Bonds à la française, où des investisseurs privés financeraient un projet socialement innovant et seraient remboursés par la puissance publique en cas de résultats avérés. Quatre CIS sont été présélectionnés, parmi lesquels celui porté par l’Adie visant à développer le microcrédit professionnel en zone rurale. « C’est un projet expérimental et innovant pour l’Adie qui s’appuie traditionnellement sur des antennes urbaines dans lesquelles les clients se déplacent. En zone rurale, l’instruction des demandes de crédit se ferait à distance et l’accompagnement des emprunteurs, au domicile ou sur le lieu de travail », explique Alice Ponsero, en charge des partenariats privés au sein de l’association de microfinance. 1,3 million d’euros sont nécessaires pour ce projet et l’Adie compte les lever auprès de ses partenaires traditionnels, comme BNP Paribas – qui assure aussi le montage du CIS –, la Caisse des dépôts ou AG2R La Mondiale. Ils seront remboursés au bout de cinq ans et toucheront un rendement de 1,5 % par an à la condition que des objectifs précis d’économies pour la puissance publique soient atteints. « Nous avons évalué que, pour un euro investi, l’action de l’Adie permet à la collectivité d’économiser 2,38 euros. Avec ce CIS, une fois les investisseurs remboursés, ces économies atteindraient 1,5 million d’euros », calcule Alice Ponsero. Reste à trouver la structure publique prête à mettre au pot : l’Adie est en discussion avec le Commissariat général à l'égalité des territoires. S.L.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº799