Il existe plusieurs formes de sanctions économiques :
- le blocus, qui est l’action d’un État ou d’un groupe d’États de bloquer tout ou partie d’une région ou d’un port par les forces armées. Il s’agit d’un acte de guerre ;
- le boycott, qui consiste dans l’action d’un groupe d’individus agissant souvent hors du cadre étatique de refus d’acheter des biens ou des services en provenance d’un pays ou d’une région ;
- l’embargo, par lequel un État ou un groupe d’États d’interdit ou limite l’importation et l’exportation de biens ou de services en provenance d’un pays. Il peut être décidé de façon unilatérale ou multilatérale.
À côté de ces mesures, il existe aussi des sanctions financières, qui consistent dans la décision d’un État ou d’un groupe d’État de limiter ou mettre fin aux opérations d’aides financières au profit d’un État. Le gel des avoirs est apparu plus récemment et tant désormais à remplacer les embargos. Il s’agit de ce que l’on appelle des mesures « ciblées » et « intelligentes » (smart sanctions) visant des entités ou des personnes identifiées, par opposition aux mesures dites « aveugles » comme les embargos adressées à des États sans distinction entre la population et les dirigeants de ces États.
Il convient ici d’opérer une distinction entre le gel des avoirs économiques et le gel des fonds. Selon les règles européennes, les ressources ou avoirs économiques comprennent les « avoirs de toute nature, corporels ou incorporels, mobiliers ou immobiliers, qui ne sont pas des fonds mais qui peuvent être utilisés pour obtenir des fonds, des biens ou des