Épargne solidaire: cap sur l’assurance vie

Encore très modeste au regard du patrimoine financier global des Français, la finance solidaire progresse et ses promoteurs continuent à inciter les pouvoirs publics à prendre des mesures pour son essor. « Nous sommes à une période propice. Nous appelons les nouveaux gouvernement et parlement à reprendre les dossiers inachevés », déclarait Sophie des Mazery, directrice de Finansol, association de promotion du secteur, lors de la présentation de son 15e baromètre. « Tout est prêt pour la transformation du LDD en LDDS actée par la loi Sapin 2 en novembre dernier. Il faut maintenant que le décret d’application soit publié » [1] , rappelle-t-elle.

L’une des principales attentes concerne désormais l’assurance vie et ses 1 650 milliards d’euros d’encours. Finansol milite pour rendre obligatoire la présentation d’un contrat d’assurance vie solidaire dans la gamme de tout assureur vie ; c’est la première des dix propositions de son Livre Blanc publié en février. Une proposition qui aiderait la finance solidaire à atteindre l’objectif de peser 1 % du patrimoine financier des Français, contre 0,21 % aujourd’hui. Le projet figure dans le programme d’Emmanuel Macron, se félicite Sophie des Mazery. Ce dernier entend « généraliser d’ici à la fin du quinquennat l'obligation de proposer des fonds solidaires au sein des contrats d'épargne salariale à l'assurance vie en obligeant les assureurs à proposer au sein des contrats multi-supports au moins une unité de compte solidaire ».

Selon le baromètre Finansol publié le 22 mai, l’encours global de l’épargne solidaire frôle désormais les 10 milliards d’euros, à 9,76 milliards d’euros. 1,3 milliard ont été déposés en 2016 sur des produits d’épargne solidaire par le million d’épargnants solidaires. L.B.