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L'actualité des M&A bancaires

E.Leclerc s'offre une FinTech

Créé le

23.03.2017

-

Mis à jour le

29.03.2017

Après plusieurs semaines de turbulences en décembre dernier, Morning tourne une page de son histoire. La Banque Edel s’invite à son capital et, dans la foulée, annonce un repositionnement stratégique.

En très grande difficulté financière à la fin 2016, la FinTech toulousaine Morning, qui avait pour ambition de « réveiller la banque », a trouvé un repreneur. Ce sera finalement une banque, mais pas comme les autres, puisqu’il s’agit de la Banque Edel (voir Encadré 1). Créée par l’enseigne de grande distribution E. Leclerc en 1991, la Banque Edel est aujourd’hui détenue à 66 % par la société coopérative Galec (Groupement d’Achats des Centres E. Leclerc) et par le Crédit Coopératif (Groupe BPCE) à hauteur de 34 %.

La Banque Edel a pris une participation minoritaire. Mais elle va monter au capital dans les prochains mois pour en prendre le contrôle, avec le soutien et suite au désengagement progressif de son actionnaire de référence, la Maif, qui détient actuellement 38 % du capital. À terme, la mutuelle restera néanmoins actionnaire minoritaire. Quant au président fondateur de Morning, il a quitté l’entreprise et fait savoir qu’il céderait l’intégralité de sa part dans le capital de la FinTech, soit 28 %.

Créée sous le nom de « Payname » en 2013, elle a d’abord développé avec succès une activité de gestion de paiements entre particuliers et de cagnotte en ligne, avant de se transformer en néobanque indépendante à partir de 2016, un choix stratégique peu concluant qui a donc précipité sa chute.

L’objectif est maintenant de construire un nouveau projet rentable pour Morning, qui permette à la fois de capitaliser sur ses savoir-faire et de créer des synergies avec les activités bancaires de l’enseigne de grande distribution française (voir Encadré 2). Si la nouvelle équipe de direction, composée de dirigeants de la Banque Edel, reste, pour le moment, discrète sur la stratégie à adopter, elle ne cache pas son intention de donner une priorité au B2B.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº807