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Dexia, un cas particulier ?

Créé le

15.10.2012

-

Mis à jour le

25.10.2012

«  Pendant la crise, d'autres banques ont eu besoin de recapitalisation et/ou de garanties qui étaient en termes absolus et relatifs parfois plus importantes que les aides reçues par Dexia. Mais il est vrai que Dexia est l'un des seuls cas où nous avons dû rouvrir le dossier parce que le plan initial de restructuration que nous avions approuvé n'avait pas pu être mis en œuvre comme prévu. Dexia a été fortement touchée par la crise des dettes souveraines. Il faut aussi rappeler qu'elle n'a pas correctement appliqué le plan de restructuration approuvé par la Commission.

En mars dernier, les trois États membres concernés, à savoir la Belgique, la France et le Luxembourg, nous ont notifié un plan de résolution ordonnée du groupe Dexia. Mais nous avons très vite émis des doutes sur la compatibilité de ce plan avec les règles de l'UE en matière d'aides d'État. Les discussions se sont débloquées peu avant l'été et elles se poursuivent actuellement.

Entre-temps, nous avons approuvé la vente de la partie luxembourgeoise de la banque, Dexia BIL. Restent en discussion la résolution ordonnée du groupe, y compris Dexia Crédit Local (DCL), la restructuration de Belfius, nationalisée par l'État belge, et la nouvelle structure que la France souhaite mettre en place pour le prêt aux collectivités territoriales.

De notre côté, nous espérons bien sûr clore cette discussion le plus tôt possible, mais il faut pour cela que les propositions des trois États membres soient acceptables au regard des règles. Nous appliquons ces règles depuis le début de la crise dans l'ensemble de l'UE et il ne peut pas y avoir d'exception. » (Joaquín Almunia, Commission Européenne)

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº753