Parmi les nombreuses utilisations possibles de la blockchain, les développements les plus prometteurs résident dans les smart contracts. De quoi s’agit-il ? Ce sont des protocoles informatiques qui exécutent les termes d’un contrat (par exemple un prêt d’argent, une émission obligataire ou d’action, mais aussi un vote, un mariage ou tout autre type de contrat !) dont les caractéristiques sont standardisées. Le caractère numérique et automatisé du contrat permet donc en théorie à deux partenaires de nouer une relation commerciale sans qu’ils aient besoin de se faire confiance au préalable, sans autorité ou intervention centrale et réduisant drastiquement les coûts de transaction. C’est en effet le système lui-même, et non ses agents, qui garantissent l’honnêteté de la transaction. Tel est le sens du
projet
[1]
Ethereum qui permet la création des smart contracts à
grande échelle
[2]
.
1
Le code utilisé dans le projet Etheurum est différent de celui utilisé par le
bitcoin, même s’il s’en inspire. Le code a été réécrit de zéro. La principale différence par rapport à Bitcoin est que les transactions stockées dans la
blockchain ne sont pas limitées à envoyer et recevoir de l'argent : les pairs dans le réseau Ethereum ne se contentent pas de vérifier l'intégrité de la
blockchain et d'ajouter de la monnaie. Ce qui permet d’écrire des
smart contracts.
2
Comme tout système de registre décentralisé, la vérification coûte cher et les pairs doivent être incités à travailler ; d’où le développement des jetons token) ou des points spécifiques à Etherum, l'ether : il n’y a donc pas de mineurs rémunérés par des
bitcoins comme dans le cas de la monnaie virtuelle.