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La dette dans tous ces États

Créé le

23.04.2015

-

Mis à jour le

09.07.2015

Les dettes souveraines continuent à faire l’actualité. Celle de la Grèce tout d’abord, qui, selon bon nombre d’observateurs, serait au bord d’une deuxième restructuration. Une opinion qu’Éric Dor ne partage pas : il explique, dans le dossier piloté par Sophie Gauvent, pourquoi cette nouvelle renégociation ne lui semble pas nécessaire. La dette argentine ensuite, dont le remboursement est obéré par la victoire d’un fond vautour contre l’État : une décision qui relance l’idée d’un droit des faillites des États pour organiser un cadre de négociation institutionnel entre eux et leurs créanciers. Le dossier de Revue Banque passe en revue les principales questions que pose aujourd’hui la gestion de ces dettes souveraines : l’efficacité de la protection des CDS, le rôle de la BCE entre autorité monétaire indépendante et institution de la zone euro impliquée dans la gestion des titres souverains, la position des investisseurs face à des titres à très faible rendement, ou encore les conséquences d’un environnement de taux bas.

Philippe Thomas (ESCP Europe) s’est intéressé aux covenants, cet ensemble d’obligations de résultat qui s’impose au débiteur pour assurer une meilleure protection aux créanciers. Le recours à ce type de garantie est aujourd’hui quasiment systématique dans les contrats de crédit. Selon l’auteur, « ils réduisent légitimement le risque, mais leur sophistication de plus en plus appuyée conduit à s’interroger sur leur efficacité réelle ».

Fin 2015, la France accueillera la 21e conférence des parties à la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques. C’est l’occasion de balayer devant sa porte : ainsi, Jérôme Courcier (Crédit Agricole SA) et Alain Grandjean (Carbone 4) soulignent que si les entreprises du secteur financier publient dans leurs rapports annuels les émissions de gaz à effet de serre dues à leur gestion interne, rares sont celles qui fournissent des indicateurs liés aux émissions « induites » par leur activité de financement et d’investissement. L’exercice peut sembler complexe, mais des méthodologies existent.

Quel point commun entre une banque et une compagnie pétrolière ? Toutes deux sont investies dans le traitement de matières premières très précieuses : le pétrole pour l’une, les données personnelles pour l’autre ! Les régulateurs ont bien compris l’importance de ces dernières : un Règlement européen sur la protection des données à caractère personnel devrait être adopté en 2015, avec une mise en application prévue en 2017. Pour Philippe Deniau (Novaminds) et Cédric Frenel (Courtois Lebel), les entreprises financières doivent dès à présent travailler sur la mise à jour de leur dispositif.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº784