Square

Mastercard, Visa, Paypal

Des émetteurs de moyens de paiement bien visibles

Créé le

21.03.2013

-

Mis à jour le

15.06.2017

Que ce soit MasterCard, Visa ou même Paypal (qui partageait un stand important avec sa maison mère eBay), les grands noms du paiement étaient cette année présents sur le Mobile World Congress. Visa avait d’ailleurs préféré privilégier sa venue à Barcelone plutôt qu’honorer les allées du Salon Cartes de sa présence. MasterCard y présentait notamment sa nouvelle marque MasterPass, qui se veut une extension de la marque MasterCard au-delà du plastique et est dédiée à tous les paiements hors carte bancaire physique. Pablo Fourez, responsable des canaux numériques de MasterCard Europe, la définit comme « une plate-forme numérique de paiement en ligne, in-app et en boutique, cohérente ». Elle s’appuie sur trois services :

  • le lancement d’API (ou Application Program Interface, petits bouts de logiciels pour faciliter l’intégration du paiement MasterCard sur les plates-formes marchandes) pour faciliter l’acceptation de MasterPass et son intégration dans les boutiques en ligne via des partenariats avec les marchands et les prestataires de services de paiement ;
  • un portefeuille électronique ouvert à l’ensemble des cartes (MasterCard, mais également Visa, Amex ou locale) en marque blanche pour les banques et les opérateurs ou sous forme d’API pour que les clients de MasterCard connectent le leur plus facilement sur sa plate-forme ;
  • et des services à valeur ajoutée hors paiement (couponing, ticketing, etc.).
Les pilotes des premières API ont été lancés l’an dernier aux États-Unis, au Canada, en Australie et au Royaume-Uni. Le lancement commercial se fera sur ces quatre marchés avant l’été, avant de passer des partenariats avec des marchands européens, y compris en France. Pour le e-wallet, les partenariats devraient être lancés cette année, même si Pablo Fourez reconnaît ne pas savoir «  quand ce sera présent partout. Le marché français est un marché où les banques veulent se différencier et l’idée les intéresse. »

Visa a présenté V.Me, son portefeuille numérique qui sera lancé en France cette année, via les banques partenaires de Visa. En pratique, l’utilisateur final crée ses identifiants puis choisit la ou les cartes à intégrer à ce portefeuille. Au moment de payer son achat sur Internet, s’il clique sur l’icône V.me, il sortira complètement du site marchand pour accéder à un site géré par sa banque et pour choisir la carte de paiement. Cette méthode, qui peut ou non être couplée à 3D secure, est censée rassurer l’utilisateur en lui assurant que ses données financières ne sont jamais à la disposition du commerçant. Pour le commerçant, V.me sera plus cher qu’un paiement par carte classique, mais moins cher que Paypal.

Visa a également annoncé un partenariat « Visa Ready » pour l’environnement mobile. Il s’agira de certifier les téléphones et les terminaux de paiement mobile pour qu’ils soient aux normes NFC et labellisés Visa. Avec son complice des Jeux olympiques, Samsung va plus loin et propose d’ajouter un secure element directement dans le téléphone pour sécuriser les transactions NFC, contrairement aux préconisations de l’ AFSCM en France [1] .

Du côté de Paypal, la nouveauté ne se situe pas en ligne mais dans le monde physique. Le lecteur Paypal Here arrive en effet en Europe, d’abord en avril au Royaume-Uni avant de s’attaquer au reste du continent à partir de juin. À la différence des lecteurs Paypal Here déjà présents aux États-Unis, la version européenne, qui sera commercialisée une centaine de livres, accepte les paiements en utilisant la puce de la carte. Elle accepte aussi un paiement classique via un identifiant Paypal et le lecteur communique avec le smartphone du commerçant en Bluetooth. Celui-ci n’a pas de location du TPE à payer, mais sera soumis au régime des commissions classiques de Paypal, soit un peu moins de 3 % par transaction.

1 Voir le Cahier techno de Revue Banque n° 758 daté mars 2013.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº759
Notes :
1 Voir le Cahier techno de Revue Banque n° 758 daté mars 2013.