Square

« Bâle 2,5 »

Des arbitrages déjà en cours

Créé le

22.11.2010

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Mis à jour le

28.12.2010

Le montage Re-Remic a été utilisé pour retitriser des tranches senior MBS (mortage backed security) ayant fait l’objet d’un placement privé, tranches dont la notation avait été abaissée de AAA à, disons, BB. Dans un Re-Remic standard, la tranche dégradée est divisée en deux nouvelles tranches retitrisée : l’une senior et notée AAA, et l’autre mezzanine et notée BB. Un nouveau rehaussement de crédit est obtenu en incluant une clause prévoyant que la nouvelle tranche AAA pourrait être à son tour subdivisée au cas où sa notation serait dégradée. Cette solution permet à la banque de conserver l’opération de retitrisation dans son bilan, même dans son intégralité, tout en réduisant le montant des fonds propres qu’elle doit mettre en face. À l’origine, elle aurait dû immobiliser 350 % du montant total des tranches dégradées. Cela reste vrai même dans le cas où la banque exerce la clause. Par ailleurs, les banques peuvent tout simplement s’échanger leurs titres dégradés via une opération Re-Remic pour, au final, réduire leurs exigences en capital tout en conservant le même niveau de risque. À moins que le Comité de Bâle ne parvienne à évaluer très précisément la pondération de chaque risque – ce qui est virtuellement impossible –, il continuera de générer, pour les banques, des opportunités d'arbitrage leur permettant de réduire leurs contraintes prudentielles.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº730