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La dématérialisation, tremplin vers la signature électronique ?

Créé le

18.02.2011

-

Mis à jour le

01.03.2011

Intimement liée à la dématérialisation, la question de la souscription numérisée à des services remet sur le devant de la scène la signature électronique, qu’il s’agisse de souscrire à des services en ligne ou directement dans l’agence. « Il faut distinguer la situation du prospect inconnu de la banque, de celle du client », souligne David Mac Call. « Dans la plupart des banques aujourd’hui, vous pouvez souscrire une offre en ligne, car elle vous connaît déjà comme client. Pour les prospects, il faudra passer par une étape de courrier postal ou de visite en agence pour se faire connaître. » En effet, même si la signature électronique concerne déjà 10 millions de transactions bancaires par an en France, elle n’est pas encore répandue. « Les banques sont prudentes et s’épient les unes les autres avant de se lancer » observe Pascal Colin, directeur général de Keynectis.

Certificat électronique sur la carte, scan ou tablette numérique ?

Sa société propose un système de signature électronique reposant sur l’émission d’un certificat électronique temporaire pour le client à chaque transaction (cf Revue Banque n° 732), système plus léger pour les particuliers que la méthode traditionnelle. Toutes les banques interrogées s’attellent à ce problème. En agence, la Société Générale envisage la mise en place d’un certificat électronique directement dans la carte bancaire du client. « Nous travaillons à une offre complète pour le lancer commercialement, confie Jean-Pierre Le Cam. Nous voulons le faire en deux ans, le temps de renouveler toutes les cartes. » Chez LCL, Sébastien Mariage regrette qu'« il n’y a[it] pas encore de standard émergent ». Il voit trois techniques prometteuses : le stylo classique avec une caméra embarquée pour numériser la signature manuscrite, la signature avec un certificat sur la carte (« mais il faut que le client ait déjà eu un premier contact avec la banque ») ou l’usage de tablettes pour recueillir la signature : « Nous avions testé ce système il y a deux ans, mais c’était trop tôt. » Pour lui, les modalités de signature électronique pourraient varier suivant le degré d’engagement : le crayon pour les pièces de caisse et la carte pour les dossiers plus lourds, comme un prêt immobilier. Dans tous les cas, la prudence reste de mise : « La signature électronique demande une stabilisation technique des solutions. Celles-ci sont innovantes, mais elles deviennent vite structurantes pour la banque . Il faut faire les bons choix, nous sommes sur des déploiements à trois ans. Et il y a encore des efforts à faire pour s'approprier le cadre réglementaire existant. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº734