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Dématérialisation : quand les banques s’intéressent au coffre-fort numérique

Créé le

16.03.2011

-

Mis à jour le

16.06.2017

Avec la dématérialisation (voir Revue Banque n° 734), les banques sont désormais capables d’offrir de nouveaux services à leurs clients, parmi lesquels le coffre-fort numérique. Ce dernier devrait bientôt devenir un service indispensable proposé à leurs clients.

Avec son offre iPab, la BRED a été l’une des premières banques à proposer un coffre-fort numérique à ses clients. Pour 1 ​euro par mois, cette offre permet au client de bénéficier d'une clé USB ​iPab avec un certificat électronique pour sécuriser ses transactions sur Internet et d'un espace de stockage de 100 Mo pour entreposer ses relevés bancaires, ses images de remises de chèques ou tout autre document dont il veut conserver une trace numérique. Il existe déjà des éditeurs qui proposent en direct ce service aux particuliers, gratuitement, tels Xamance et sa Xambox (http://www.xambox.fr/), ou le spécialiste de la gestion électronique de document Novaxel, avec Novaxel Privé (http://www.novaxel.com/html/novaxelprive.php). Dans ce cas, les utilisateurs doivent scanner eux-mêmes tous les documents, ce qui peut être un frein à l’usage. Du coup, ces éditeurs cherchent à se développer en nouant des alliances avec les banques. Ainsi, Novaxel a développé une solution de coffre-fort électronique sécurisé avec la CDC, où les clients pourraient regrouper en un seul endroit différents coffres-forts (bancaires, de leur FAI, de leur fournisseur d’énergie, etc.) et y accéder aussi bien sur le Web que par le biais d'une application sur iPhone. Sans aller jusque-là, certains de ses utilisateurs bancaires proposent déjà une ouverture vers leurs propres clients. « Groupama Banque a acheté une licence Novaxel pour classer ses dossiers de prêts, et a utilisé un outil de publication Web pour que ses clients puissent consulter le leur, mais sans ajoutde documents de leur part », explique Martine Julia, fondatrice de Novaxel. « Elle envisage de passer à un espace de dépôt pour le client, sans que celui-ci ne se charge du classement. »

Des projets d’ouverture à plus ou moins court terme

Thomas Henry, PDG de Xamance, est en discussion avec certaines banques pour intégrer sa solution à leurs offres : « L’idée est de faire un extranet avec le client en y intégrant un coffre-fort numérique où tous les documents bancaires et justificatifs seraient installés. D’autres envisagent de revendre le service en marque blanche à leurs clients, en permettant à ceux-ci d’y rajouter les documents de leurs choix. » Même s’il estime que les conversations avec les banques traînent en longueur par rapport à d’autres partenariats, le fait est que celles-ci sont de plus en plus intéressées. Ainsi Jean-Pierre Le Cam, directeur projet et programme réseau bancaire de la Société Générale, nous confiait en février dernier : « Nous avons eu une approche égoïste avec la dématérialisation et nous avons d’abord voulu réduire nos frais généraux. Dans les projets que nous proposons désormais à la direction générale, il y a l’idée d’un coffre-fort numérique, et la mise à disposition du client de son dossier bancaire numérisé (relevés bancaires, pièces justificatives, contrats numérisés). » LCL, ​qui constitue déjà un classeur électronique pour chaque client partagé au sein de l’entreprise, ​pourrait l’ouvrir rapidement à ses clients. « Le dossier électronique est un projet auquel nous réfléchissons à court terme, avec une mise en place possible avant fin 2011 » confie Sébastien Mariage, responsable du domaine informatique à la DSI de LCL.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº735
RB