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Finance climat

De la Cop aux journées de décembre, des acteurs financiers mobilisés

Créé le

24.11.2017

-

Mis à jour le

27.11.2017

À chaque année sa Cop, la conférence mondiale annuelle sur le climat. Elles sont plus ou moins importantes puisque certaines sont vouées à l’élaboration d’un accord, comme la Cop21 de Paris fin 2015, et d’autres à préparer la mise en œuvre de cet accord, comme la Cop23 qui s’est tenue à Bonn en Allemagne du 6 au 17 novembre, sous la présidence des Îles Fidji. « Il y a six mois, on s’attendait à une Cop23 très technique, mais il y a eu beaucoup plus de mobilisation que prévu, avec l’idée que les Cop sont désormais des endroits où les acteurs de la finance se rendent et affichent leurs engagements », constate Anne-Catherine Husson-Traore, directrice générale de Novethic. Les acteurs privés sont désormais définitivement partie prenante de ces événements sur le climat.

Si les acteurs français notamment n’ont pas fait d’annonces majeures lors de la Cop23 à Bonn, c’est qu’ils se gardaient pour le sommet climat voulu par Emmanuel Macron le 12 décembre, jour anniversaire la signature de l’accord de Paris. « Les places sont très chères, car il s’agit de pouvoir faire des annonces concrètes et fortes pour montrer que l’élan de la Cop21 est toujours là », estimait fin novembre Anne-Catherine Husson-Traore. Étaient attendues notamment d’éventuelles annonces de banques françaises dans le sillage de celle de BNP Paribas, qui a indiqué le 11 octobre sortir du financement des énergies fossiles non conventionnelles (voir page « Vie des entreprises »). La veille du sommet climat, le 11 décembre, le troisième Climate Finance Day devait réunir, à Paris également, les acteurs de la Place.

Enfin, alors que le groupe de haut niveau sur la finance durable (HLEG) lancé par la Commission européenne pourrait rendre son rapport final durant la troisième semaine de janvier, le colloque annuel Novethic du 13 décembre devait clore cette séquence finance climat parisienne, avec pour sujet la finance durable européenne. « Certaines mesures proposées par le HLEG pourraient être revendiquées par le vice-président Dombrovskis. Il sera intéressant de voir la façon dont la politique européenne va porter cette logique de financement d’une économie durable », estime Anne-Catherine Husson-Traore. De fait, le 21 novembre, Vladis Dombrovskis a réaffirmé devant les parlementaires de la Commission des affaires économiques, les priorités de la Commission, parmi lesquelles « appréhender les nouveaux défis de la technologie financière et de la finance durable ».

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº814