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L'actualité des M&A bancaires

Consolidation dans la banque privée suisse

Créé le

24.03.2016

-

Mis à jour le

25.03.2016

EFG International a signé un accord avec BTG Pactual pour le rachat de BSI, filiale suisse de gestion de fortune de la banque brésilienne. Cette opération donnera naissance à un acteur de premier plan dans le métier de la gestion patrimoniale en Suisse.

Après plusieurs mois de rumeurs et de démentis en tout genre, le repreneur de la banque privée tessinoise BSI est désormais connu. Il s’agit du gestionnaire de fortune suisse EFG International (voir Encadré 1). Après un bref intermède sous pavillon brésilien, la BSI revient dans le giron helvétique. La Banque Cantonale du Tessin avait également fait part de son vif intérêt. Parmi les autres prétendants, on peut citer Julius Baer, Intesa Sanpaolo, Credit Suisse, Rothschild ou encore J. Safra Sarasin.

EFG International va débourser quelque 1,33 milliard de francs suisses. Plus précisément, EFG versera 975 millions de francs en cash à la banque d’investissement brésilienne BTG Pactual, actuel propriétaire de BSI, et émettra 52,6 millions d’actions nouvelles EFG. À l’issue de l’opération, BTG détiendra environ 20 % du capital d’EFG International et sera représenté à son Conseil d’administration.

Fondée à Lugano en 1873, BSI est l’une des plus anciennes banques de Suisse. Au 31 décembre 2015, BSI affichait environ 88 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion, avec une concentration sur la Suisse, l’Italie et les marchés émergents. BSI compte actuellement 1 900 collaborateurs et une présence dans 20 pays.

Quant à EFG International, l’établissement a été fondé à Zurich en 1995. EFG emploie 2 200 collaborateurs répartis dans 29 pays. Ses principaux centres d’affaires sont la Suisse, le Royaume-Uni, l’Espagne, Monaco, Luxembourg, Hong Kong ou encore Singapour. Fin 2015, EFG affichait 83,3 milliards d’actifs sous gestion.

Sur une base combinée au 31 décembre 2015, le nouvel ensemble affichera des actifs sous gestion d’environ 170 milliards de francs suisses, ce qui en ferait la cinquième banque privée du pays (voir Encadré 2). Par ailleurs, ce dernier bénéficiera d’une assise nationale et internationale renforcée, notamment en Europe ainsi que dans les pays émergents d’Asie et d’Amérique latine (voir Encadré 3).

Cette opération constitue une étape importante dans la consolidation du secteur suisse de la gestion de fortune.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº795