Comment faut-il appeler les personnes qui conseillent les clients au sein des agences bancaires ? Certains défenseurs des droits des épargnants estiment que ces « vendeurs » ne méritent pas le nom de « conseillers financiers ». L’un d'entre eux s’interroge ironiquement : « Donne-t-on à un vendeur de voiture le titre de conseiller en automobile ? » Cette suspicion à l’égard des conseillers financiers (ou chargés de compte) est largement alimentée par les doutes concernant leur mode de rémunération.
Aussi, les critères servant à gratifier les conseillers financiers dans les agences bancaires sont examinés plus attentivement cette année qu’en 2011 par l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP). Dans le cadre du contrôle interne effectué sur les banques, un document annexe (sur les pratiques commerciales) comprend un questionnaire sur la rémunération des conseillers financiers. L’objectif est de savoir si ces employés sont intéressés à la vente de certains produits financiers. « Le principe de la rémunération variable ne pose pas problème si son ampleur et ses modalités de calcul ne poussent pas le salarié à vendre des produits qui ne correspondent pas aux besoins du client, explique Fabrice Pesin, secrétaire général adjoint de l’ACP. Nous avons déjà recueilli des éléments sur la rémunération de ces salariés l’an dernier, mais ils n’étaient pas suffisamment précis. En 2012, notre questionnaire permettra une meilleure analyse. »
