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Cœur de métier

Créé le

31.01.2022

Sur un marché caractérisé par la banque universelle, la palette de nos sujets est vaste. Entre les activités de banque de détail, de banque de financement et d’investissement, de gestion d’actifs, de fusions et acquisitions… nous avons tous les mois à notre disposition une variété de sujets potentiels. Mais d’aucuns diront qu’un gestionnaire d’actifs n’est pas un banquier. Force est pourtant de constater qu’en France, dans la plupart des cas, il est la filiale d’un établissement bancaire…

Ces amateurs de la banque pure et dure vont être servis avec ce numéro. Avec, notamment, notre dossier consacré aux paiements. À l’origine, il devait être porté par une grande actualité : la naissance de la société définitive EPI, cette grande initiative européenne destinée à contrer les appétits des mastodontes anglo-saxons en matière de paiements. Patatras : le communiqué publié fin décembre n’annonçait pas la liste des actionnaires, mais un report des annonces. A priori, elles devraient intervenir dans les prochaines semaines, voire… pendant l’impression de notre revue. Nous vous donnons donc rendez-vous sur le site internet de Revue Banque pour en savoir plus, ou sur nos espaces Linkedin et Twitter ! En attendant, nous n’avons pas abandonné le sujet, tant les enjeux sont majeurs. Depuis la mise en place de DSP2, les évolutions technologiques et des usages des consommateurs, ce business est en train de changer du tout au tout. Parfois même sans les banques…

La caractéristique de nos grandes banques universelles est aussi leur taille. À la clef, une supervision, opérée non par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), mais par la Banque centrale européenne (BCE). Pour notre grande interview du mois, à l’heure où la France a pris la présidence de l’Union européenne, nous avons choisi de parler Europe et surpervision, avec notre invité Édouard Fernandez-Bollo, membre du Conseil de surveillance prudentielle du mécanisme de surveillance unique, représentant de la BCE. L’occasion de faire le point sur l’Union bancaire, l’état des banques européennes, mais également le stress-test climat prochainement lancé par la BCE. Si, à court terme, sa mission est essentiellement pédagogique, il ne faut pas se leurrer : d’ici peu la BCE, mettra des contraintes de fonds propres supplémentaires sur l’autel du climat…

Si les banques seront sensibles aux changements climatiques, a priori, ce n’est pas à court terme. Le risque climatique n’est en effet classé que cinquième par la Banque de France dans son évaluation annuelle des risques du système financier français. Le numéro 1 ? Le risque de marché ! Autant le dire, à l’heure où ces lignes sont écrites, où le bruit des bottes se fait entendre en Ukraine, l’ambiance n’est pas au beau fixe. De quoi changer l’environnement global et casser une dynamique ? Car dans le rebond post crise Covid, les banques ont bien sorti leur épingle du jeu, à la fois d’un point de boursier et économique. C’est le constat fait par Renaud Pin au vu des résultats des trois premiers trimestres 2 021. À confirmer lors du bal des résultats qui s’ouvrira le 8 février avec BNP Paribas, puis se poursuivra le 10 avec la Société Générale et le Crédit Agricole pour les banques cotées.

Enfin, quitte à rester dans la banque pure et dure, lisons avec attention les bonnes feuilles du prochain ouvrage d’Olivier Klein, le directeur général de la BRED. Il s’y interroge sur l’avenir de la banque et la façon d’organiser la mutation des établissements bancaires. Et ne lui dites pas que la banque de détail et de proximité est morte, terrassée par le numérique ! n

 

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº865