Square

CGPI : alliés ou concurrents ?

Créé le

12.10.2011

-

Mis à jour le

25.10.2011

Les CGPI (conseillers en gestion de patrimoine indépendants) séduisent bien des particuliers fortunés. Leur atout principal est qu'ils ne sont pas liés à une société de gestion ou à un réseau bancaire qu’ils pourraient être tentés de favoriser lorsqu’ils orientent les placements de leurs clients. Bien sûr, la plupart des banques privées rétorquent à cet argument qu’elles fonctionnent en architecture ouverte, c’est-à-dire qu’elles commercialisent aussi bien les supports d’investissement conçus par le groupe auquel elles appartiennent, que ceux de groupes concurrents. Malgré cela, certains particuliers préfèrent recueillir les conseils d’un conseiller indépendant.

Pour autant, « les CGPI ne constituent pas vraiment des concurrents, puisque les banques commercialisent leurs produits par leur intermédiaire », analysent Pierre Reboul et Maxime Charbonnel, partners chez Roland Berger Strategy Consultants. En effet, les CGPI orientent leurs clients vers des produits bancaires ou des fonds d’investissement conçus par des établissements avec lesquels ils sont généralement partenaires. Les CGPI sont donc avant tout des alliés pour les banques, même si elles préféreraient capter leur clientèle de manière plus directe.

De plus, en France, la part de ces intermédiaires est très faible. «Sur l’ensemble des actifs investis en produits financiers, seulement 5 % sont commercialisés via des CGPI, chiffrent les mêmes spécialistes. Dans le monde anglo-saxon, le ratio est quasiment inversé». S.G.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº741
RB