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« La CDC s’écarte de Bâle III et de Solvabilité 2 »

Créé le

16.12.2011

-

Mis à jour le

26.12.2011

3 Questions à : Brigitte Gotti, secrétaire général de la Commission de surveillance [1] , et Jean-Yves Carrère, directeur de la mission ACP pour la Commission

Les règles de Bâle III et Solvabilité 2 ont-elles inspiré le nouveau modèle prudentiel de la CDC ?

La CDC s’écarte de ces référentiels car elle exerce des missions d’intérêt général et constitue un investisseur contra-cyclique de long terme. Par exemple, si le marché boursier baisse, l’exposition de la Caisse aux actions cotées ne doit pas remettre en question sa politique d’investissement.

Nous nous sommes tout de même inspiré des différentes réglementations en choisissant les principes les meilleurs. Par exemple, nous avons retenu l’effet de diversification qui est reconnu par Solvabilité 2 alors qu’il est absent des normes bancaires. Ce critère, qui permet d’évaluer les corrélations entre les risques, est très pertinent.

Comment la VaR [2] sera-t-elle pratiquée par la CDC ?

Alors que la VaR à un an utilisée par les banques est fixée à 99 % et celle des assureurs à 99,5 %, nous avons choisi de placer le curseur à 99,99 %. Le modèle d’appréciation de nos risques est donc très robuste. Il est à la fois plus exigent que les référentiels existants – car la CDC gère des mandats publics et doit donc être très prudente – et mieux adapté à une activité de long terme.

Une VaR à un an est-elle vraiment adaptée à un investisseur de long terme ?

Tout dépend des paramétrages. Par exemple, le calcul de la volatilité se fait sur 20 ans, ce qui évite les effets de court terme qui peuvent être reprochés à une modélisation plus classique de type Var à 1 an.

1 Commission émanant du Parlement, présidée par Michel Bouvard, elle est composée de parlementaires (Jean Arthuis, Nicole Bricq…), mais également d’« experts » comme Olivier Pastré, de membres de la Cour des Comptes ou de la Banque de France (Christian Noyer). 2 Outil qui mesure les risques de perte dans x% des cas. Plus le pourcentage est élevé, mieux le champ des possibles est exploré.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº744
Notes :
1 Commission émanant du Parlement, présidée par Michel Bouvard, elle est composée de parlementaires (Jean Arthuis, Nicole Bricq…), mais également d’« experts » comme Olivier Pastré, de membres de la Cour des Comptes ou de la Banque de France (Christian Noyer).
2 Outil qui mesure les risques de perte dans x% des cas. Plus le pourcentage est élevé, mieux le champ des possibles est exploré.