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Le cas de la Tunisie

Créé le

02.05.2011

-

Mis à jour le

07.06.2011

La plus importante part des engagements vis-à-vis des membres de la famille de l’ancien président (pour un montant global de 2,5 millions de dinars) se trouve dans les banques publiques. Ces engagements représentent 5 % de la dette globale en Tunisie, ce qui ne pose pas un risque majeur pour les autorités centrales. Les avoirs ont été gelés et les participations des entreprises (dont des banques) de la famille de l'ancien président cantonnées temporairement dans un fonds sous la responsabilité de l'État. Ils ne visent pas à être nationalisés et le devenir des actifs sera décidé par voie judiciaire. Les banques françaises impactées le sont à hauteur de 4 à 8,5 % du total de leurs engagements dans le pays.

Cependant, les autorités ainsi que les banques considèrent que ces montants ont servi au financement de projets choisis par la famille pour leur rentabilité et leur productivité. Une grande partie de ces engagements est donc couverte par des garanties hypothécaires et financières solides. La remise en cause porte plutôt sur les procédures d’octroi de crédits.

Sur le plan politique, la Tunisie a décidé de mettre en place une Assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle Constitution. Ses membres seront élus le 24 juillet prochain par les Tunisiens au suffrage direct. Dans le même temps, une instance pour la réalisation des objectifs de la révolution a élaboré, fin mars, un nouveau code électoral. L’objectif poursuivi est de mener, dans un second temps, des élections, en fonction de la forme que le nouveau régime prendra, présidentiel ou parlementaire.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº737 bis
RB