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Candidature de Christine Lagarde au FMI : une bonne nouvelle pour les banques ?

Créé le

25.05.2011

-

Mis à jour le

30.05.2011

L’identité du successeur de Dominique Strauss-Kahn ne laisse pas indifférents les banquiers européens. Ils détiennent, en effet, des obligations émises par les États périphériques de la zone euro et le FMI s’est fortement engagé, ces dernières années, pour aider ces pays à honorer leurs dettes. « J’espère que le futur dirigeant du FMI sera européen, confie un banquier. Il ou elle sera mieux en mesure de comprendre les enjeux sur le Vieux Continent qu’un candidat issu d’un pays émergent. »

Outre son « européanité », Christine Lagarde présente une autre caractéristique appréciée par les investisseurs privés : ses réticences face à l’idée d’une restructuration de la dette des États périphériques. Questionnée le 25 mai sur cette éventualité, Christine Lagarde a répondu sans ambages : « J’y  suis opposée », avant de préciser que sa position vaut « en l’état des circonstances et en l’état des données que nous avons sur ces économies ».

Certes, le FMI n’est pas tout puissant et doit agir en coordination avec les instances européennes qui elles aussi apportent un soutien financier, celui de l’Union, aux membres qui en ont besoin. « Christine Lagarde sera capable de rapprocher les points de vue », espère le banquier. Mais DSK est-il égalable en la matière ? Il avait à la fois l’oreille d’Angela Merkel en raison de ses compétences économiques et celle du président grec, Georges Papandréou, grâce à son appartenance au parti socialiste.

Le président démissionnaire laisse un FMI renforcé. Lors de sa prise de fonction, la question se posait de l’utilité de cette institution. Aujourd’hui, elle est au centre des réformes engagées par le G20. Le nom de son futur président sera connu au plus tard le 30 juin.

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº737