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Bonus : les États-Unis se rapprochent-ils de l’Europe ?

Créé le

23.02.2011

-

Mis à jour le

01.03.2011

Pousser les banques américaines à élaborer une politique de rémunération qui respecte les principes adoptés en 2009 par le Conseil de stabilité financière, c’est l’objectif du texte proposé le 7 février par la FDIC, l’un des régulateurs bancaires américains. S’il est adopté, le document permettra à l’Europe, très avancée en matière d’encadrement des rémunérations, d’être moins isolée.

La FDIC demande que la moitié des bonus attribués aux responsables des grandes banques soit versée avec un décalage d’au moins trois ans. Par ailleurs, les Conseils d’administration des établissements doivent identifier les employés qui sont susceptibles de faire prendre des risques importants à la banque. Les bonus de ces individus (a priori des traders) devront être calculés selon des critères appropriés. « ​Dans ses grands principes, la proposition de la FDIC est assez proche de la directive européenne CRD3 qui régule les rémunérations des traders, analyse Philippe Perriot, consultant senior chez Towers Watson. Si la proposition de la FDIC est adoptée en l’état, elle rétablirait un certain équilibre entre les établissements situés de part et d’autre de l’Atlantique. En revanche, l’Asie n’a toujours pris aucune mesure pour encadrer les rémunérations. Aussi, des établissements français déplorent le départ d’équipes vers des banques chinoises ».

La même distorsion de concurrence existe entre les banques et les hedge funds. Certes, ​les banques européennes ont augmenté les niveaux des rémunérations fixes, « mais cette part ne représente que 60 000 à 150 ​000 euros, souligne Philippe Perriot. Alors ​qu’un bonus va de 70 ​000 à 2 ou 3 millions d’euros ! »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº734