La BERD en passe de lancer ses activités au Maghreb

Au mois de juin, sauf grande surprise, la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) devrait obtenir le sésame définitif du Parlement européen pour étendre ses activités aux rivages du sud de la Méditerranée.

Le Printemps arabe a fait naître de grandes espérances, mais également de grands besoins. Pour se développer, les jeunes démocraties ont besoin de construire de nombreuses infrastructures. Répondant à la demande du gouvernement intérimaire égyptien, formulée dès le mois de mars 2011, et à l’appel du Conseil européen, la BERD a souhaité mettre son expérience au service de ces pays.

Il aura fallu attendre plus d’une année pour que les différentes instances valident le projet d’augmentation de capital et l’évolution de la feuille de route de la BERD, historiquement active en Europe de l’Est. Les pays ciblés par la banque sont l’Égypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie.

La BERD assure d’ores et déjà des missions d’assistance technique ; début 2012, des bureaux temporaires ont été ouverts à cet effet au Maroc, en Égypte et en Tunisie. En avril, la banque a nommé Hildegard Gacek, anciennement en charge de la Serbie, au poste de responsable des activités pour les régions Sud et Est de la Méditerranée.

Lors de sa réunion annuelle, les 18 et 19 mai prochains, le Conseil des gouverneurs de la BERD se prononcera sur le déblocage d’1 milliard d’euros dans la région (sur une capacité annuelle maximale de 2,5 milliards d’euros sur la région), au travers de fonds spéciaux, afin de démarrer le plus rapidement possible ses activités. Outre le financement de projets d’infrastructures, la banque poursuivra son partenariat avec le Fonds Monétaire Arabe, afin de développer des marchés de capitaux nationaux.