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Banques privées suisses : menacées par les mesures anti-évasion fiscale ?

Créé le

21.09.2011

-

Mis à jour le

27.09.2011

Les accords RUBIK, signés par la Suisse avec l’Angleterre et l’Allemagne, permettent de maintenir le secret bancaire ; en échange, la Confédération effectue un prélèvement à la source sur les revenus des exilés fiscaux et le verse aux pays d’origine. Autre pierre dans le jardin suisse : le projet FATCA (voir À suivre). Ces législations menacent-elles la banque privée suisse ? D'après Pierre Reboul et Maxime Charbonnel, partners chez Roland Berger Strategy Consultants, la réponse est : « Oui, mais de façon marginale. Si nombre d’étrangers fortunés choisissent la Suisse pour placer leur argent, c’est de moins en moins  pour des raisons fiscales. Le motif essentiel est la qualité de la banque privée suisse qui est très mature. Le niveau de service et de compétence y est supérieur à ce que l’on trouve en Grande-Bretagne ou en France par exemple. » Mais tout de même, une partie de la clientèle étrangère des banques helvètes sera perturbée par les nouvelles législations et déplacera ses avoirs. « Ce phénomène, cumulé à l’effet de marché qui pousse à la baisse les actifs sous gestion, va fragiliser les plus petits acteurs, prévoient les consultants. Un mouvement de consolidation va probablement avoir lieu. »

À retrouver dans la revue
Revue Banque Nº740
RB